« Dans l’interview que j’ai accordée à TSA le 4 octobre 2020 à propos du meurtre de la jeune Chaima à Thénia, certains propos m’ont été attribués, ils ne reflètent pas mon opinion.

J’ai exprimé ma stupeur devant cet horrible crime qui a bouleversé tout le pays. Je compatis à la douleur de la maman de Chaima qui s’est exprimée avec une grande émotion, comme je réitère ma position à propos de ce type de crime abject.

Chaima est une jeune adolescente issue d’un milieu pauvre, elle avait à peine 19 ans. Son meurtrier est un jeune délinquant et surtout un récidiviste, puisque selon la presse il l’a déjà agressé en 2016 alors qu’elle n’avait que 15 ans et avait écopé d’une peine de prison dont la durée n’a pas été précisée.

Si tels sont les faits, il y a une double responsabilité. D’abord, celle des parents de Chaima qui n’ont pas déposé plainte pour harcèlement lorsque l’ancien agresseur s’est de nouveau manifesté. La victime elle-même, adulte selon la loi, a caché à ses parents son rendez-vous avec son bourreau. Les parents du criminel ainsi que ses camarades portent aussi une responsabilité pour ne pas l’avoir raisonné ou dénoncé car ils connaissent son penchant violent.

Quant au crime lui-même, je pense qu’il ne donne lieu à aucune discussion, la majorité de la population réclame des sanctions extrêmes. Le Président lui-même s’est prononcé en leur faveur.

Cette malheureuse affaire pose en fait un nouveau problème qui est celui de la prévention de tels crimes. De nombreuses expériences menées sur des délinquants sexuels ont conclu au caractère récidiviste de leurs auteurs. Pourquoi alors le ministère de la Justice ne prend pas en considération ces données et applique un suivi du délinquant soit à l’aide du bracelet électronique, soit en recourant à la castration chirurgicale ou chimique en déclarant le coupable comme ennemi de la société ?

Cette tragique affaire et l’émoi qu’elle a suscité dans la société devraient reconsidérer le problème des pédophiles et des agresseurs sexuels dans notre société et amener cette dernière à prendre des mesures radicales pour se préserver de leurs méfaits. Dans l’attente, les pédophiles, les violeurs de même que les dealers doivent être condamnés à des peines fermes et ne devraient bénéficier d’aucune grâce ou réduction de peine. »