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Affaire Pegasus – Algérie : RSF publie un erratum

Affaire Pegasus – Algérie : RSF publie un erratum

L’ambassadeur algérien à Paris Mohamed Antar Daoud a annoncé, ce vendredi 23 juillet, un dépôt de plainte contre Reporters sans frontières (RSF) pour avoir cité l’Algérie comme potentiel utilisateur du logiciel espion israélien Pegasus, au cœur d’un scandale mondial d’espionnage.

« Cette action en justice porte sur l’assertion contenue dans le communiqué publié par RSF le 19 juillet 2021 sur son site web officiel, selon laquelle l’Algérie figure parmi les pays en possession du logiciel Pegasus et qu’elle l’utiliserait pour espionner d’autres parties », a expliqué l’ambassade d’Algérie à Paris dans un communiqué.

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Mohamed Antar Daoud a saisi cette occasion pour assurer que l’Algérie n’utilisait pas le logiciel espion israélien Pegasus, au centre d’un scandale mondial d’espionnage impliquant au moins onze pays, dont le Maroc.

L’Algérie « ne dispose aucunement de ce logiciel et n’a jamais eu à l’utiliser, ni à traiter ou à collaborer, de quelque manière que ce soit, avec les parties détenant cette technologie à des fins d’espionnage visant à porter atteinte à l’honneur et à la réputation d’un pays respectueux de la légalité internationale », a déclaré l’ambassadeur.

Dans la même journée, RSF a actualisé son communiqué publié lundi et a retiré l’Algérie de la liste des clients potentiels de la société israélienne NSO qui a développé Pegasus. L’ONG a même publié un erratum et a regretté son erreur.

« Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée »

« Erratum :  Dans un premier temps, nous avons fait figurer l’Algérie dans la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée », a écrit l’ONG dans la mise à jour de son communiqué publié lundi 19 juillet.

Dimanche, le journal français Le Monde et 16 autres rédactions ont eu accès aux résultats d’une enquête menée par les organisations Forbidden Stories et Amnesty International. Selon les données partagées par deux organisations et publiées dans la presse, des dizaines de milliers de téléphones ont été espionnés par les services de nombreux pays dont un opérateur du Maroc en utilisant Pegasus.

Ce logiciel, dont la fonction initiale est la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, a plutôt servi dans certains pays autoritaires à surveiller journalistes critiques et opposants politiques, selon cette enquête.

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