Économie

Affaire Sonatrach : Eni règle à l’amiable des poursuites aux États-Unis

La Securities and Exchange Commission (SEC), organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, a annoncé, vendredi 17 avril, que le groupe pétrolier italien Eni a accepté un règlement à l’amiable des poursuites dont il faisait l’objet concernant des infractions aux règles de comptabilité en matière de corruption autour de paiements « irréguliers » par sa filiale Saipem en Algérie, rapporte l’agence Reuters ce samedi.

L’Eni a « violé les livres et registres et les dispositions relatives aux contrôles comptables internes de la Loi sur les Pratiques de Corruption à l’étranger en relation avec un régime de paiement inapproprié » en Algérie par l’ancienne unité Saipem », affirmé la SEC dans son communiqué

Sans admettre ou nier les poursuites dont elle fait l’objet, l’Eni a accepté un règlement à l’amiable concernant les infractions aux dispositions de contrôle et payer dans ce cadre 24,5 millions de dollars en dommages et intérêts, selon la même source.

Les poursuites de l’organisme fédéral américain concernent l’affaire « Sonatrach-Saipem », durant laquelle des pots de vins à hauteur de 198 millions d’euros auraient été payés par Saipem à des intermédiaires afin de garantir l’équivalent de 8 milliards d’euros de contrats auprès de la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach. Saipem est une filiale du groupe Eni.

Plus tôt cette année, la justice italienne a acquitté en appel les compagnies pétrolières Eni et Saipem dans le procès de corruption et versement de pots-de-vin en Algérie. La cour d’appel a également acquitté plusieurs individus poursuivis, à l’image du PDG de l’ENI Paolo Scaroni et de l’ex-PDG de Saipem, Pietro Tali.

En octobre dernier, la compagnie Eni a annoncé que le département américain de la Justice a clos son enquête pour soupçons de corruption en Algérie et au Nigeria, sans lancer de poursuites contre le groupe.

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