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Agressions de rue : vague d’attaques qui choque les Algériens

L’Algérie fait face à une vague d’agressions dans les rues et les plages qui choquent et indignent les citoyens.

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Agressions de rue : vague d’attaques qui choque les Algériens
Scène de crime / Par kat wilcox - Pexels
Lynda Hanna
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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L’Algérie connait ces derniers jours une poussée d’agressions dans les rues. Filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, elles suscitent de nombreuses réactions d’indignation face à l’ampleur prise par la petite délinquance.

La plus spectaculaire des agressions a eu lieu lundi dernier à Ain Fakroun dans la wilaya d’Oum el Bouaghi où deux jeunes ont attaqué à l’arme blanche un homme en plein jour. « Ils ont voulu prendre ma sacoche », a témoigné l’homme de 60 ans qui a subi une opération chirurgicale, après avoir été blessé au niveau du bras et de l’abdomen.

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Un sexagénaire agressé à Ain Fakroun : l’Algérie choquée et indignée

Bien que les trois agresseurs aient été arrêtés, dont deux ont été lourdement condamnés ce jeudi à 15 ans de prison ferme, les images de l’agression, qui ont fait le tour des réseaux sociaux, continuent d’alimenter un profond sentiment d’indignation au sein de la société algérienne.

Car cet incident n’est pas isolé. A Tipaza, des estivants dont des familles ont été violemment attaqués sur une plage. Trois assaillants ont été arrêtés par la gendarmerie et deux autres sont en état de fuite, a indiqué ce jeudi le parquet du tribunal de Tipaza.

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A Oran, la police a procédé à l’arrestation des auteurs de l’agression à l’arme blanche d’un citoyen sur la voie publique. Une agression qui a été filmée par un témoin.

Par leur caractère spectaculaire, ces attaques inquiètent légitimement les citoyens, même si les rues algériennes sont loin de constituer des lieux dangereux pour les piétons. Globalement, les villes et les routes algériennes sont sécurisées.

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« 80 % des violences sont liée à la drogue »

Armés de sabres, ou même d’un simple cutteur qui se vend en quincaillerie, les assaillants passent à l’action contre des passants anonymes pour subtiliser un téléphone ou une petite somme d’argent. Il  se peut que les motifs soient liés dans leur addiction aux stupéfiants, notamment les psychotropes dont la consommation a pris de l’ampleur ces dernières années en Algérie.

Mahdi Halfaoui, avocat, assure sur Ennahar TV que le fléau des agressions de rue est « indissociable de celui de la consommation de drogues, notamment les psychotropes ». Il souligne que la drogue « constitue la source principale des autres crimes comme les vols et les vols à main armée mais aussi des bagarres dans les quartiers et les cités ».Selon cet intervenant, « 80 % des violences sont liées à la drogue ».

L’avocat souligne que la législation algérienne œuvre à éradiquer le fléau des agressions dans les rues, notamment à travers l’ordonnance présidentielle 20-03 parue le 30 août 2020 relative à la lutte contre les gangs de quartiers. « Il s’agit d’une loi particulièrement stricte avec des peines allant jusqu’à 20 ans de prison et 2 millions de dinars d’amende ».

Le téléphone, la nouvelle arme du citoyen

Face à ce fléau, même les citoyens ont un rôle à jouer et chacun participe à sa manière à la lutte. Si certains, en voyant une agression, n’hésitent pas à s’emmêler, d’autres sortent leurs téléphones et filment la scène, produisant ainsi une preuve incriminant les agresseurs.

Il est à souligner que filmer les agressions est une nouvelle pratique qui se fait de plus en plus ces derniers temps, sonnant ainsi comme un appel à l’aide adressé aux autorités pour éradiquer un fléau qui empoisonne la vie.

Selon Mohamed Ben Yettou, professeur de droit, « filmer des agressions facilite le travail de la justice et grâce aux preuves que ce geste apporte ». Il souligne cependant que cela doit se faire « dans le cadre d’une certaine réglementation ».

 

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