La justice continue à sévir contre les auteurs d’agressions sur le personnel hospitalier en Algérie. À Oran, la chanteuse connue sous le nom de Sihem Japonia, présentée hier devant le procureur puis jugée en comparution directe a écopé d’une peine de 18 mois de prison ferme et 120 000 Da d’amende.
Elle était poursuivie pour outrage au staff médical du CHU de la grande ville de l’ouest du pays. La mise en cause avait filmé et diffusé une vidéo au sein du service des urgences du CHU, tout en proférant des insultes à l’adresse du corps médical et administratif de l’établissement, tenant également des propos outrageants envers les chouhada et la révolution, selon un communiqué du parquet d’Oran.
À Bouira, les auteurs des pressions sur le directeur de l’hôpital Mohamed-Boudiaf ont été arrêtés par les services de sécurité. Présentés devant la justice hier mercredi, deux d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et cinq autres sous contrôle judiciaire.
Lundi, les mis en cause avaient tenté de sortir de force la dépouille d’un parent décédé de coronavirus avant de connaître les résultats des tests PCR. Se sentant menacé, le directeur de l’établissement s’est jeté de la fenêtre de son bureau sis au 2e étage. Il a échappé miraculeusement à la mort, selon la DSP de Bouira.
Hier, mercredi, le tribunal de Ferdjioua (Mila) a condamné un individu à une année de prison ferme et deux autres à une peine de six mois ferme pour actes de saccage à l’hôpital de la ville. Comme à Bouira, ils voulaient sortir de nuit la dépouille d’un parent décédé du Covid-19.
Mardi, le Premier ministre a fait savoir dans un communiqué que le président de la République a demandé l’élaboration d’une loi réprimant les actes d’agression sur les personnels soignants. De son côté, le ministre de la Justice a instruit le même jour les procureurs de la République d’ordonner l’arrestation immédiate des auteurs de tels actes.
