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Ahmed Ouyahia critique indirectement Tebboune

Pour sa première sortie publique depuis sa nomination le 15 août, Ahmed Ouyahia n’a pas manqué de critiquer indirectement son prédécesseur Abdelmadjid Tebboune. « L’Algérie est un État de droit et a tous les moyens nécessaires de faire respecter la loi. Dans le domaine économique, on veillera au respect des lois, dans le calme et non dans la confusion », a déclaré le premier ministre, à l’ouverture de sa rencontre les organisations patronales et l’UGTA, ce jeudi 24 août au Palais du gouvernement.

Le message d’Ouyahia est une critique indirecte de la méthode Tebboune, qui a déjà été dénoncée par le président Abdelaziz Bouteflika dans une instruction adressée au gouvernement, avant le changement à la tête du premier ministère. Le chef de l’État a notamment appelé au « respect des textes de lois » et à cesser « la publicité » faite autour des dernières mesures prises par le gouvernement.

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Dans son discours devant les partenaires sociaux, Ahmed Ouyahia a assuré que l’État va veiller à pérenniser la « politique sociale » et la « solidarité nationale » dans le pays.

« Le gouvernement veillera à faire durer la politique sociale et la solidarité nationale (dans le pays). L’Algérie est depuis 30 ans dans l’économie du marché avec une dimension sociale », a assuré le Premier ministre.

« L’Algérie a une politique sociale constante fondée sur la justice sociale et la solidarité nationale. Je voudrais donc assurer à nos travailleurs et tous les citoyens que cette politique sociale sera maintenue par le gouvernement« , a déclaré M. Ouyahia, rapporte l’agence officielle.

Saluant l’ensemble des entreprises du pays, qu’elles soient publiques, privées ou mixtes issues de partenariats, le Premier ministre a tenu à assurer que toutes les entreprises établies en Algérie sont « les leviers du développement du pays ». « Toutes ces entreprises feront donc l’objet de notre considération sans discrimination« , a-t-il assuré.

À son tour, M. Sidi Said a appelé à la « débureaucratisation » de l’économie nationale et à « la restitution de l’initiative et de la décision à l’entreprise et à son manager ».

« Le tutorat doit accompagner et non se substituer à l’entreprise. Il faut impérativement rétablir la confiance avec les acteurs de l’activité économique« , a insisté M. Sidi Said.

La rencontre tripartite se poursuit à huis clos.

 

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