À moins de trois semaines de la fête de l’Aïd-el-Adha 2025, prévue début juin, une affiche publique, non signée, a appelé les musulmans du département du Gard, au sud de la France, à renoncer au rituel du sacrifice du mouton.
Bien qu’il n’émane d’aucune institution officielle ou autorité religieuse du département, cet appel a créé une confusion au sein des musulmans du Gard et de l’Hérault.
Le président de l’Association cultuelle des musulmans de la mosquée de la Paix à Nîmes Abdellah Zekri, a vigoureusement dénoncé cet avis et a invité les musulmans de la région à ne pas prendre en compte de telles initiatives provenant « d’imams auto-proclamés ».
« Un appel qui crée une confusion au sein des musulmans du Gard et de l’Hérault »
Dans une déclaration rapportée ce mercredi 14 mai par le média local Objectif Gard, Abdallah Zekri, a d’emblée fait état d’un avis à la communauté musulmane du Gard et de l’Hérault qui circule depuis quelques jours.
L’avis en question appelle la communauté musulmane de cette région à « boycotter le sacrifice le jour de l’Aïd el-Kebir prévu en principe le 6 juin 2025 », explique l’intervenant.
« Nous dénonçons cet appel non signé qui crée une confusion au sein des musulmans du Gard et de l’Hérault en invoquant des motifs fallacieux », a ajouté président de l’Association cultuelle des musulmans de la mosquée de la Paix à Nîmes.
Soulignant que cet appel ne provient pas des autorités religieuses du département, « mais des usurpateurs », Abdallah Zekri a appelé la communauté musulmane à ne pas tenir compte de son contenu.
La préfecture de l’Hérault rappelle « les règles sur les abattages rituels d’animaux »
Pour lui, « ceux qui ont lancé cet avis de boycott ne connaissent rien à la religion musulmane, il s’agit d’imams auto-proclamés », rappelant à l’occasion que la fête de l’Aïd-el-Adha est une célébration qui « commémore le sacrifice d’Abraham », mêlant « spiritualité, partage et solidarité ».
« L’Aïd est une fête religieuse dans le monde musulman, continuons comme par le passé à la célébrer », a ajouté l’intervenant.
Le rituel du sacrifice à l’occasion de l’Aïd-el-Adha n’a connu aucune mesure d’interdiction cette année dans cette région. Bien au contraire. Le préfet de l’Hérault a même rappelé, dans un communiqué publié mercredi 14 mai, « les règles complètes sur les abattages rituels d’animaux ».
Il s’agit entre autres de l’interdiction des abattages clandestins et de l’interdiction, du 8 mai au 8 juin, du transport d’ovins et de caprins, hormis pour des déplacements entre éleveurs déclarés ou vers un abattoir agréé. Voici le guide complet publié par la préfecture de l’Hérault à ce propos.
