L’Algérie a décidé d’accorder une aide financière « exceptionnelle » 10.000 dinars aux étudiants palestiniens qui poursuivent leurs études dans les universités du pays.

Selon un arrêté interministériel publié mercredi 31 janvier au Journal officiel n°5, cette aide est fixée à 10.000 dinars par mois.

« L’aide financière est octroyée durant les mois de janvier, février et mars de l’exercice 2024. L’accès au bénéfice de cette aide financière peut être prorogé, le cas échéant, selon les mêmes modalités », a précisé le texte.

L’arrêté interministériel portant octroi d’une aide « financière exceptionnelle au profit des étudiants de nationalité palestinienne inscrits au sein des établissements de l’enseignement supérieur algériens » précise aussi les modalités d’établissement de la liste des bénéficiaires.

« L’aide financière est versée aux étudiants de nationalité palestinienne sur la base des listes nominatives adoptées par les services du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, et visées par les services du ministère des Finances et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ».

L’Algérie octroie une aide de 10.000 dinars aux étudiants Palestiniens pendant trois mois

L’annonce de l’octroi de cette aide a été décidée par le président Abdelmadjid Tebboune lors de la réunion du Conseil des ministres dimanche 7 janvier.

Elle survient dans un contexte marqué par la poursuite de la guerre que mène Israël contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier. Les Palestiniens qui se trouvent à l’étranger se retrouvent dans une situation difficile après la rupture des communications avec leurs proches, notamment à Gaza qui subit un blocus total de la part de l’armée israélienne.

Et après le déclenchement des bombardements sur l’enclave palestinienne, le gouvernement israélien a gelé les transferts de fonds appartenant à l’Autorité palestinienne, en état de cessation de paiements.

L’Algérie est l’un des principaux soutiens de la cause palestinienne. Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza qui a fait près de 30.000 morts, en majorité des femmes et des enfants, l’Algérie a accusé à maintes reprises Israël de génocide.

Au Conseil de sécurité de l’ONU dont elle est membre non permanent depuis janvier 2024, l’Algérie a pris plusieurs initiatives pour dénoncer les crimes israéliens à Gaza.