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Air Algérie renforce ses positions en Afrique et accélère sa mutation

Air Algérie renforce ses positions en Afrique et accélère sa mutation

Air Algérie renforce ses positions en Afrique avec l’ouverture de plusieurs lignes, élargissant ainsi son réseau de destinations dans le continent.

Le site spécialisé DestinationsMed a rapporté, le 16 août, qu’Air Algérie a repris au moins six lignes avec des pays africains : Sénégal, Mauritanie, Niger, Côte d’Ivoire, Mali et Burkina Faso.

La compagnie aérienne nationale entend bien reprendre le terrain qu’elle a laissé durant des années à la Royal Air Maroc et aux autres concurrents en Afrique, comme Turkish Airlines et Emirates.

L’emplacement stratégique de l’Algérie à environ une heure de vol de l’Europe offre à Air Algérie un atout considérable pour attirer de nouveaux clients en Afrique.

Pour exploiter des potentialités qui s’offrent dans ce créneau, la direction d’Air Algérie a entrepris de faire des efforts pour partir à la conquête du marché africain.

Après avoir relancé, en 2022, ses vols vers le Sénégal, la Mauritanie, le Niger, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso, Air Algérie a ouvert cette année plusieurs nouvelles lignes en Afrique.

Les avions d’Air Algérie vont également se poser désormais à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, mais aussi à Douala au Cameroun.

Néanmoins, c’est la ligne Alger – Johannesburg qui était la plus attendue. Le premier vol de cette nouvelle ligne a été opéré lundi 21 août par la compagnie aérienne nationale.

Cette liaison fait son retour après environ 20 ans d’absence. Khalifa Airways, disparue des radars en 2003, opérait cette liaison au début des années 2000.

La liaison peut sembler politique au vu des relations historiques et exceptionnelles entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. Néanmoins, pour Air Algérie, il s’agit d’un vol qui a des objectifs de rentabilité comme toutes les autres lignes du réseau de destinations.

« Il ne faut pas voir ce vol avec l’idée de passagers qui vont d’un point A vers un point B. Cette liaison répond à une logique de hub. Alger peut être un point de transit intéressant pour les passagers qui vont en Europe, principalement en Angleterre et en France. La promotion du tourisme saharien en Algérie entre également en considération », explique Amine Andaloussi, porte-parole d’Air Algérie.

En misant sur le développement de l’aéroport d’Alger comme un hub entre l’Afrique et l’Europe, Air Algérie nationale accélère ainsi sa mutation.

« Nous sommes passés de la logique des liaisons entre deux destinations, à celle des couloirs qui permettent de desservir plusieurs points en utilisant l’aéroport d’Alger comme un hub international », ajoute Amine Andaloussi.

Les atouts d’Air Algérie sur le marché africain

Pour espérer convaincre les passagers en Afrique du Sud et dans sa région de choisir ses lignes pour aller en Europe, Air Algérie doit se montrer offensive, notamment en ce qui concerne les prix des billets.

La concurrence est rude et il faut avoir des arguments solides d’un point de vue commercial. Air Algérie a ses atouts : les services à bord, la franchise bagage qui est avantageuse et plus de 200 vols par semaine avec la France à partir d’Alger. « Nous offrons plusieurs solutions aux passagers en provenance des pays de l’Afrique subsaharienne pour rejoindre la France et l’Europe », appuie Amine Andaloussi.

Se replacer au centre du jeu de la concurrence en Afrique, tel est l’objectif que semble se tracer le pavillon national, mais ses moyens restent limités. Sa petite flotte de 56 avions ne lui permet pas de rivaliser avec des géants comme Emirates et Turkish Airlines qui sont présents en Afrique.

Ce retard devrait être rattrapé en partie à partir de 2025 avec l’arrivée des nouveaux appareils commandés par Air Algérie.

La compagnie aérienne nationale a finalisé cette année l’achat de quinze nouveaux avions auprès de Boeing et Airbus, ce qui va lui permettre de disposer d’une flotte assez large pour couvrir ses besoins opérationnels. Mais Air Algérie a besoin d’une flotte d’au moins 100 avions pour concrétiser ses objectifs en Afrique et dans le monde.

Au-delà de l’Afrique, de nouvelles liaisons en Europe, en Asie et dans le continent américain devraient être lancées à l’avenir.

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