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« Alger confidentiel » : cette fiction sur l’Algérie qui fait polémique

« Alger confidentiel » : cette fiction sur l’Algérie qui fait polémique

La chaîne franco-allemande Arte a programmé, pour ce jeudi soir, la saison 1 d’une série en 4 épisodes, intitulée « Alger confidentiel » qui est une fiction qui « prend appui sur un contrat de ventes d’armes entre l’Algérie et l’Allemagne qui tourne mal. »

« L’action se déroule en 2016. De nombreux acteurs intriguent et se déchirent : des militaires, des hommes politiques, des espions, des lobbyistes et des opposants politiques », selon la présentation qui en a été faite par RFI (Radio France International) qui qualifie cette série de « thriller géopolitique ».

« Deux ressortissants allemands sont retenus par des terroristes quelque part en Algérie », annonce une voix féminine dans la bande-annonce du film. Sur le réseau social Twitter, plusieurs critiques ont été émises, notamment sur le scénario. « Encore une production sur l’Algérie remplie de fantasme et de clichés », lance un internaute algérien.  Et un autre de reprendre : « Les stéréotypes et les raccourcis sont l’essence même des fictions françaises ».

« Qui tue qui ? »

Mais c’est l’agence officielle APS qui a tiré violemment sur cette série. Elle s’est attaquée aux médias français, à la série et à ses concepteurs en les accusant d’avoir comme « objectif de remettre au goût du jour la thèse du « qui tue qui ? » » et de vouloir un « retour d’un invraisemblable chaos » en Algérie.

« La fiction, qui n’en n’est pas une, produite par la chaîne franco-allemande ARTE, sur la décennie noire et qui a pour objectif de remettre au goût du jour la thèse du « qui tue qui ? » confirme encore une fois que ces médias ne désespèrent pas du retour d’un invraisemblable chaos en Algérie », a estimé l’auteur de l’article de l’agence officielle algérienne, ajoutant que « le poids de la haine de l’Algérie, de son peuple et de ses institutions légitimes est encore fort dans l’audiovisuel public français ».

« Visiblement, pour l’audiovisuel public français, le dossier de la décennie noire n’est pas clos », dénonce l’APS. « Les médias publics français, qui avaient déroulé le tapis rouge au FIS dissout, un parti responsable de plus de 200.000 morts, sont en train de faire preuve que la thèse du « qui tue qui ? » bat toujours son plein dans les médias du service public français », poursuit l’APS. Et invite « la tutelle de ses médias qui « accueille à bras ouverts le mouvement terroriste Rachad, héritier du FIS » à « tirer les conclusions de l’échec des « printemps arabes » qui ont véritablement viré au chaos et au génocide en Syrie et en Libye.

L’auteur de l’article s’adresse aux producteurs de la série. « N’est-il pas temps pour ceux qui ont décidé de la production de ce navet, de rétablir les vérités sur cette mémoire toujours traumatique chez les Algériens ? En commençant par bannir l’idée véhiculée des années durant que Rachad et son géniteur le FIS sont des mouvements révolutionnaires, une autre thèse largement entretenue dans cette production du média public français ».

Le journaliste estime que l’audiovisuel du service public français « qui soutient une organisation terroriste en Algérie, n’est pas sur la même longueur d’onde que la France officielle engagée dans une guerre contre le terrorisme islamiste dans le Sahel ».

« Il y a une volonté manifeste d’essayer de créer les conditions d’un chaos en Algérie que les Algériens n’ont aucune envie de revivre, pas plus d’y plonger. Ils tiennent à la stabilité de leur patrie, à leur sécurité assurée par leur vaillante Armée nationale populaire et à leur liberté garantie et protégée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune », a conclu l’APS.

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