Aicha Merabet
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À El Biar, sur les hauteurs d’Alger, un chantier de construction d’une bâtisse importune fortement les habitants. À proximité d’un dispensaire et à quelques mètres du siège du Conseil d’État, au milieu des habitations, un promoteur mène des travaux de terrassement qui durent parfois toute la nuit, provoquant d’importants désagréments aux riverains, et ce au mépris de la loi.
Dans la soirée de mardi 22 juillet, le bruit des camions de gros tonnage et d’un engin de terrassement a duré jusqu’après minuit. Les habitants de ce quartier n’en peuvent plus. “Une fois, les travaux ont duré toute la nuit. Impossible de dormir”, dénonce un habitant dont la maison est située à proximité du chantier de ce promoteur immobilier qui sème la zizanie dans ce quartier paisible.
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« Parfois, les travaux durent toute la nuit, impossible de dormir »
Les travaux consistent en la démolition d’une ancienne villa pour la transformer en immeuble sur un petit terrain. Sur place, aucune plaque explicative n’est installée, comme l’exige la réglementation, alors que l’annexe de la mairie d’El Biar est située à quelques mètres. Le promoteur immobilier a-t-il obtenu l’autorisation pour travailler toute la nuit ? Si oui, pour quelles raisons une telle exception lui a été accordée ?
Le promoteur en question a entamé d’importants travaux d’excavation pour réaliser son projet dont la nature et la consistance restent un mystère. Pendant ce temps, la mairie d’El Biar fait la sourde oreille aux réclamations des riverains.
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Nuisance nocturne au mépris de la loi
Il se trouve que la mairie a elle-même mené des travaux bruyants, jour et nuit, en utilisant des engins spéciaux pour forer des pieux, à proximité de ce chantier controversé. “On s’est retrouvé au milieu de chantiers qui ne s’arrêtent pas la nuit. On ne peut même pas se reposer ou dormir”, dénonce un autre habitant.
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Pourtant la loi encadre strictement les travaux nocturnes en Algérie. Le décret exécutif nᵒ 93-184 du 27 juillet 1993 a réglementé l’émission des bruits. Le texte précise que “les niveaux sonores maximums admis dans les zones d’habitation et dans les voies et lieux publics ou privés sont de 70 décibels en période diurne (6 heures à 22 heures) et de 45 décibels en période nocturne (22 heures à 6 heures)”.
Selon le même décret, les “niveaux sonores maximums admis au voisinage immédiat des établissements hospitaliers ou d’enseignement et dans les aires de repos et de détente ainsi que dans leur enceinte sont de 45 décibels en période diurne et de 40 décibels en période nocturne”.
Si les émissions sonores sont supérieures aux valeurs limites fixées par ce décret, elles sont considérées comme “une atteinte à la quiétude du voisinage, une gêne excessive, une nuisance à la santé et une compromission de la tranquillité de la population”.
