Le chiffre fait froid dans le dos. Chaque année, « près de 60.000 cas de cancers sont diagnostiqués en Algérie ». La statistique a été dévoilée ce dimanche 4 mai par le Pr Sid Ahmed Ould Arbi, chef de service urologie au CHU Frantz Fanon de Blida.
Ce chiffre qui concerne l’année 2024 est en hausse par rapport à 2022 où 55.000 cas de cancers ont été enregistrés en Algérie.
Dans un entretien à la Chaîne III de la Radio algérienne, le spécialiste a expliqué cette hausse du nombre de cas de cancers en Algérie par deux facteurs : le « vieillissement de la population, mais également aux moyens de dépistage et de diagnostic permettant de déceler cette maladie précocement et ainsi la traiter tôt également pour pouvoir parler de guérison ». « L’Algérien vit plus et mieux. Sa moyenne de vie est de 76 ans », a-t-il dit.
Explosion des cas de cancers en Algérie
Le Professeur Ould Arbi a cité aussi la pollution, l’alcoolisme, le tabagisme, la sédentarité, l’obésité, la qualité de la nourriture comme causes des cancers. Dans ma spécialité, nous constatons l’apparition du cancer du rein chez des jeunes alors que cela était l’apanage des sujets âgés. On a traité des cancers de la vessie chez des sujets jeunes de 20 ans. C’est alarmant. Nous incriminant le tabac, l’environnement et certains produits industriels ».
Pour la prévention qui vise à réduire l’exposition aux facteurs de risques, le Pr Ould Arbi a plaidé pour « l’arrêt du tabac qui est responsable des 30% des cas de cancers comme ceux des poumons, de la bouche, de la vessie et du rein, une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes, et pauvre en viandes notamment transformées, une activité sportive régulière, la vaccination contre le virus HPV et l’hépatite B et une protection solaire au soleil pour éviter les cancers cutanés ».
