Politique

Algérie : ce qu’a dit la sous-secrétaire d’Etat américaine

En visite à Alger, la sous-secrétaire d’Etat américaine Michelle Sisson a évoqué ce mardi devant la presse le rôle régional de l’Algérie et la situation des droits de l’homme et des libertés dans le pays.

«  L’Algérie a joué un rôle central dans la facilitation de la stabilité de la région et reste un leader régional dans la résolution des conflits ».

Cette reconnaissance est de la sous-secrétaire d’Etat américaine aux organisations internationales, Michelle Sisson. Au quatrième jour de sa visite en Algérie, la responsable du département d’Etat a rencontré ce mardi 24 janvier des représentants de la presse algérienne, quelques heures avant une audience prévue chez le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

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A Alger depuis samedi dernier, Mme Sisson a eu des entretiens avec de hauts responsables gouvernementaux dont le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, des représentants de la société civile et la représentation de l’ONU en Algérie.

Elle assure avoir souligné, durant les discussions, l’importance de chaque pays membre pour la défense de la charte des Nations-Unies et l’attachement à la déclaration universelle des droits de l’homme, dont le monde célèbre cette année le 75e anniversaire.

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Elle a également abordé avec ses vis-à-vis algériens les priorités de la 52e session du Conseil des droits de l’homme, dont l’Algérie et les Etats-Unis sont membres.

Parmi ces priorités, il y a le renouvellement du mandat de la commission d’enquête en Ukraine, celles du Sud-Soudan, du Mali, de la Corée du Nord et de la Biélorussie, ainsi que le mandat du rapporteur spécial pour la liberté du culte, a-t-elle révélé.

La prochaine session s’attèlera également à adopter le rapport sur l’extrémisme religieux ainsi qu’une déclaration commune sur les défenseurs des droits humains.

Sur la situation des droits de l’homme en Algérie, Mme Sisson a assuré qu’elle a évoqué la question lors de ses entretiens avec les responsables algériens.

« Nous avons souligné l’importance du 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme et l’importance des visites des rapporteurs spéciaux de l’ONU quand des demandes dans ce sens sont faites. La question a été soulevée lors de l’évaluation de l’Algérie au conseil des droits de l’homme en novembre dernier. Il est important que tous les pays membres acceptent d’accueillir ce genre de mission », a-t-elle estimé.

La sous-secrétaire d’Etat a en outre, révélé avoir souligné dans ses entretiens que « la société civile, les défenseurs des droits humains et les journalistes indépendants peuvent être des partenaires importants pour le gouvernement, en tant qu’État qui aspire à tenir ses engagements en matière des droits de l’homme ».

« L’expérience a montré que lorsque les gens jouissent de leurs libertés fondamentales, la liberté d’expression, de manifestation pacifique, de création d’associations et de culte, les sociétés sont plus apaisées et plus développées », a-t-elle jugé.

Résolution des conflits : l’Algérie, un « leader régional »

Interrogée sur la situation dans la région, particulièrement au Sahel, Mme Sisson a relevé que son pays et l’Algérie ont un intérêt commun à ce que la région soit stable, saluant le rôle de l’Algérie dans la facilitation de la stabilité de la région, à travers notamment les accords de paix d’Alger.

« L’Algérie demeure un leader régional dans la résolution des conflits », a-t-elle reconnu, exprimant au passage son souhait que la mission des Nations-Unies (Minusma) puisse continuer à effectuer sa mission au Mali.

Concernant la question du Sahara occidental, Michelle Sisson s’est contentée de réitérer le soutien des Etats-Unis à l’envoyé personnel du SG de l’ONU, Staffan de Mistura, pour parvenir à « une solution politique durable et acceptée par les deux parties du conflit ». « L’administration Biden axe sur le soutien à un processus crédible sous la conduite de Staffan de Mistura », insiste-t-elle.

Autre point abordé, la réforme du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Il ressort de la réponse de la sous-secrétaire d’Etat que les Etats-Unis ne sont pas contre l’idée.

« Nous savons que ça ne fonctionne pas actuellement et nous voulons nous assurer que le Conseil de sécurité puisse répondre aux préoccupations de l’heure », dit-elle, révélant que des négociations dans ce sens seront entamées « très prochainement » à New-York.

« Nous devons veiller en tant qu’États membres à ce que l’ONU serve les intérêts des peuples du monde, y compris les plus vulnérables qui sont touchées par les conflits, les catastrophes naturelles et le changement climatique », a-t-elle plaidé.

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