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Algérie – France : Macron salue le « courage » de Tebboune

Algérie – France : Macron salue le « courage » de Tebboune

Les relations entre Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune se portent bien. Les deux hommes semblent s’apprécier mutuellement. Le 12 juin dernier, dans un entretien à des médias algériens, M. Tebboune, en évoquant sa relation avec son homologue, déclarait : « Avec le président français Emmanuel Macron, je n’ai pas de problème ».  Il avait qualifié la France de « pays ami » au même titre que l’Allemagne et les Etats-Unis, et a ajouté qu’il partageait avec son homologue français une « entente presque parfaite sur l’avenir. »

Dans un entretien au quotidien français L’Opinion, M. Tebboune affirmait qu’il avait « confiance en le président Macron, en son raisonnement, en sa probité, sa manière de voir les choses. » Il avait encore souligné la bonne entente qui régnait entre les deux présidents.

« Nous nous entendons très bien sur beaucoup de sujets même s’il y a des lourdeurs qui le freinent, de temps en temps. En ce qui concerne nos relations bilatérales, il est allé assez loin », a affirmé M. Tebboune.

Ce vendredi 20 novembre, alors que le président de la République est toujours hospitalisé en Allemagne depuis le 28 octobre, c’est le président Macron qui parle de sa relation avec Tebboune et l’importance de l’Algérie en Afrique. « Je vous le dis franchement : je ferai tout ce qui est en mon possible pour aider le président Tebboune dans cette période de transition. Il est courageux », a dit le président français dans un entretien à Jeune Afrique.

Tout en s’engageant à soutenir Tebboune dans son projet de transformation de l’Algérie après 20 ans de règne chaotique du président déchu Abdelaziz Bouteflika, le président Macron pointe la lourdeur de la tâche de son homologue algérien : « On ne change pas un pays, des institutions et des structures de pouvoir en quelques mois ».

Affirmant qu’« il y a eu un mouvement révolutionnaire, qui est toujours là, sous une forme différente », en Algérie, Macron assure l’existence d’« une volonté de stabilité, en particulier dans la part la plus rurale de l’Algérie. » 

« Il faut tout faire pour que cette transition réussisse. Mais il y a un facteur temps important », explique-t-il, en nuançant toutefois qu’« il y a aussi des choses qui ne sont pas dans nos standards et que nous aimerions voir évoluer ». Sans donner de détails sur ces standards dont parle le président français en pointant le poids de l’Algérie en Afrique.

Macron affirme qu’il y a « à chaque fois, un dialogue de vérité avec le président » Tebboune. « Je ne suis jamais dans l’invective ni dans la posture du donneur de leçon. L’Algérie est un grand pays. L’Afrique ne peut pas réussir sans que l’Algérie réussisse », a assuré M. Macron.

Sur la mémoire, le président français ne veut pas parler d’excuses sur la période coloniale. Pour lui, l’important pour la France qui « a fait énormément de gestes », est de « mener un travail historique et réconcilier les mémoires ».

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« Au fond, nous nous sommes enfermés dans une espèce de balancier entre deux postures : l’excuse et la repentance d’une part, le déni et la fierté de l’autre », a expliqué Macron.

Sur ce dossier aussi, les deux présidents semblent d’accord. « Moi, explique Macron, j’ai envie d’être dans la vérité et la réconciliation, et le président Tebboune a exprimé sa volonté de faire de même ».

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