
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française, Michel Bisac, alerte sur la perte par les entreprises françaises du marché algérien et l’activisme américain et chinois dans la région au moment où les relations entre Alger et Paris sont à l’arrêt.
Dans un éditorial publié dans la revue des Chambres de commerce et d’industries françaises à l’international (CCI FI), le représentant des entreprises françaises en Algérie lance un appel à l’apaisement entre les deux pays et plaide pour le maintien de l’économie en dehors des tensions politiques.
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Inquiétudes des acteurs économiques
La CCI algéro-française, rappelle Michel Bisac, exprime « régulièrement les inquiétudes des acteurs économiques des deux pays et leur volonté de voir le discernement diplomatique agir et l’emporter ».
« La géographie, le lien communautaire et culturel font qu’une solution devra être trouvée un jour ou l’autre », soutient Michel Bisac, en soulignant que la CCI algéro-française travaille « modestement à mobiliser et aider les bonnes volontés de part et d’autre de la Méditerranée ».
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Au moment où en France, les forces hostiles à l’Algérie ne cesse d’appeler et d’œuvrer à la rupture entre les deux pays, le président de la CCI algéro-française propose carrément une alliance entre les entreprises des deux pays pour créer une force économique algéro-française entre l’Europe et l’Afrique.
Une force économique algéro-française
Le destin des entreprises françaises et algériennes est « lié », affirme Michel Bisac. Basée sur un « respect mutuel », des intérêts économiques « équilibrés » et une « vision stratégique d’avenir », cette relation entre les opérateurs économiques des deux pays est capable de fédérer une « énergie entrepreneuriale extraordinaire, de promouvoir une multitude d’opportunités et de créer une force économique consistante entre l’Europe et l’Afrique ».
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Il estime que face aux enjeux mondiaux, aux « activismes américain et chinois », les entreprises françaises ne peuvent pas faire « abstraction de cette opportunité ».
Si les entreprises américaines restent cantonnées dans les hydrocarbures en Algérie avec une faible présence dans les autres secteurs, ce n’est pas le cas des sociétés chinoises qui ne se contentent plus du commerce.
Les groupes de l’Empire du Milieu ont multiplié ces derniers mois les annonces d’investissement dans de nombreux domaines comme la sidérurgie, le médicament et l’automobile.
Cette offensive suscite des inquiétudes en France et survient dans un contexte de grave crise entre Alger et Paris. Une situation qui pourrait profiter aux entreprises chinoises pour renforcer leur présence en Algérie.
« Les entreprises françaises présentes en Algérie continuent d’investir. Il n’y a pas de blocage lié à la crise politique. Elles connaissent bien le marché et tentent de s’adapter, comme l’ensemble de toutes les entreprises, aux nouvelles règles fixées par le gouvernement concernant l’importation », assure Michel Bisac.