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Algérie : la hausse du SNMG est dans « l’agenda » de Tebboune

Algérie : la hausse du SNMG est dans « l’agenda » de Tebboune

Par md3d / Adobe Stock
Billets en DZD

Le salaire minimum en Algérie sera-t-il augmenté comme mesure supplémentaire pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens ? Interrogé ce jeudi 6 février par la Radio algérienne, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a répondu.

Amar Takjout a abordé plusieurs questions liées au monde du travail lors de son passage dans l’émission "L’invité du jour" de la chaîne 3 de la Radio algérienne, dont la retraite anticipée, le pouvoir d’achat des travailleurs et l’augmentation du SNMG (salaire national minimum garanti).

Le SG de la centrale syndicale a été interrogé sur la possibilité d’étendre à d’autres secteurs la mesure qui permet aux enseignants de partir à la retraite 5 ans avant l’âge légal.

Takjout a répondu qu’il faut une étude sur la question de la pénibilité mentale ou physique car, selon lui, "il n’y a pas de travail qui n’est pas pénible« et il faut faire la différence »entre la pénibilité et la haute pénibilité".

"Je suis convaincu qu’il existe des métiers qu’il faut analyser afin de déterminer les travailleurs qui pourraient prétendre à un départ anticipé. Il y a des enseignants oui, mais il y a aussi des travailleurs au sud qui ont des problèmes, des travailleurs des ports, de la protection civile, de la police qui font des rotations de nuit et de jour", a-t-il dit.

"C’est dans l’agenda du président de revoir le SMIG très prochainement"

Néanmoins, selon le syndicaliste, il faut se poser la vraie question qui est de savoir pourquoi cette "détestation du travail".

"Pourquoi les gens veulent échapper au travail vite ? Parce que, a-t-il estimé, l’environnement de l’entreprise et de l’administration est hostile. On ne laisse pas les gens travailler à l’aise. Les gens s’ennuient dans leur travail".

S’agissant de l’augmentation du SMIG, qui est actuellement fixé à 20 000 dinars, Amar Takjout ne l’a pas exclue, faisant savoir que le président de la République "n’est pas insensible à ce problème".

"Le 1er mai, a-t-il révélé, nous avons exprimé une demande d’augmentation du SNMG et il était très réceptif. Je pense que c’est dans l’agenda et dans la réflexion du président de revoir le SNMG très prochainement".

Le patron de l’UGTA n’a pas donné plus d’informations sur cette hausse et n’a pas dit si la centrale syndicale a proposé un nouveau salaire minimum.

Le salaire minimum en Algérie a été augmenté de 2.000 dinars nets en mai 2020, pour passer de 18.000 dinars à 20.000 dinars par mois, sur décision du président Tebboune.

Toutefois, le patron de l’UGTA a souligné qu’il y a d’autres voies pour préserver le pouvoir d’achat des Algériens.

"Je ne crois pas que l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés passe uniquement par l’augmentation des salaires. Elle passe par un ensemble de mécanismes et d’outils. Il faut la maîtrise des prix, il faut créer un autre mode de consommation, revoir la fiscalité et l’impôt", a-t-il dit.

Il a expliqué que « le pouvoir d’achat, on peut le perdre en ayant une augmentation de 10 % parce que le lendemain vous avez les prix qui augmentent de 20 % » et que "avec une légère baisse de la TVA sur des produits consommables tous les jours, vous pouvez gagner du pouvoir d’achat sans pour autant avoir une augmentation de salaire".

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