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Algérie : les appels d’offres publics désormais publiés sur les médias en ligne

Les appels d’offres des marchés publics sont désormais disponibles sur les journaux électroniques, une première en Algérie.

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Algérie : les appels d’offres publics désormais publiés sur les médias en ligne
Presse | ID 103769971 © Tero Vesalainen | Dreamstime.com
Lynda Hanna
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Les appels d’offres des marchés publics sont désormais disponibles sur les médias électroniques. La régie publicitaire Anep a entamé mardi 12 août la diffusion des appels d’offres et des attributions provisoires de marchés publics sur plusieurs sites d’informations dont TSA.

Il s’agit d’une première en Algérie. Jusque-là, la loi exigeait la diffusion de ces annonces uniquement sur la presse écrite. C’est le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a pris la décision d’élargir la diffusion des annonces des marchés publics aux journaux électroniques agréés.

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Khaled Drareni pointe le caractère « inédit » de la décision de Tebboune

Un engagement présidentiel qui a été concrétisé avec un arrêté interministériel (ministres des Finances et de la Communication) qui a été publié au Journal officiel. Sa mise en œuvre a fait l’objet d’un suivi particulier de la part de la direction de la communication de la présidence de la République.

Khaled Drareni, directeur éditorial du site Casbah Tribune, salue une « mesure salutaire, surtout qu’elle était attendue depuis des années et que visiblement, elle a subi d’innombrables blocages » avant son aboutissement.

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« Son avantage, c’est d’abord son aspect inédit, mais aussi et surtout le fait qu’elle concerne tous les médias électroniques agréés, quel que soit leur positionnement ou leur ligne éditoriale », ajoute-t-il.

Pour Bouzid Ichalalene, fondateur et directeur du site Interlignes, la presse électronique en Algérie est « passée à un autre cap depuis l’instauration du cadre juridique encadrant les sociétés de presse ».

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« Depuis la création en 2007 du média en ligne TSA, les médias électroniques algériens ont souffert pour trouver les sources de financement afin de bien mener leur mission d’information de l’opinion publique nationale », rappelle-t-il.

Bouzid Ichalalene, directeur Interlignes : « Un grand acquis »

Pour le fondateur d’Interlignes Algérie, la donne a changé depuis le 12 août. « Les médias électroniques agréés par le ministère de la communication et qui ont signé la convention avec l’Anep dont le nombre est de 31, bénéficient tous de la publicité des annonces légales. C’est un long combat qui vient d’aboutir.

L’instruction du président de la République a été concrétisée grâce au travail qui a été accompli par son conseiller chargé à la communication et ses équipes qui nous ont ouvert les portes et accompagné durant toutes les démarches jusqu’à la signature de l’arrêté interministériel entre les ministres de la Communication et des finances ».

Bouzid Ichalalene ajoute : « Ce que je considère comme un grand acquis, c’est l’attribution de la publicité des marchés publics à tous les médias et même à ceux dont la ligne éditoriale est critique ».

« Nous devons tous continuer à travailler dans l’intérêt de la presse et ces revenus dont bénéficieront les médias en ligne doivent être utilisés pour créer un contenu de qualité. Ils doivent aller aux rédactions, et non pas pour enrichir les directeurs de ces médias », conclut-il.

Rafik Chalghoum, directeur d’Algérie maintenant : « Une décision historique »

De son côté, Rafik Chalghoum, directeur du site « Algérie Maintenant » qualifie d’ « historique » la décision du président d’intégrer les médias électroniques dans le système de publicité des marchés publics.

« C’est une décision historique du président de la République que nous remercions. Il va profiter aux médias, d’une façon générale, et aux entreprises médiatiques nationales qui ont souffert avant l’entrée en vigueur de cette décision », affirme Rafik Chelghoum.

Pour lui, cette « décision octroie une protection aux médias nationaux vis-à-vis des pouvoirs de l’argent. Je prévois que dans cinq ans, l’Algérie aura une dizaine de journaux puissants. Parce que, pour la première fois, les journaux électroniques sont soutenus et accompagnés financièrement par l’Etat algérien. C’est une décision audacieuse qui a été prise par le président de la République en mai 2023. Elle va permettre l’émergence de journaux et de journalistes de qualité. Quand j’ai interviewé le président de la République en 2019, alors qu’il était candidat à la présidentielle, il s’était engagé à régler le problème de la presse électronique. Il est convaincu que la presse électronique est l’avenir des médias nationaux en Algérie ».

Pour leur, les organisations professionnelles du secteur de la communication ont salué une décision historique, la qualifiant de « bond qualitatif dans le processus de développement de la presse nationale » à même de renforcer la place de la presse électronique, en tant que voix nationale responsable et vecteur de développement.

En plus de l’impact positif sur les journaux électroniques algériens, cette décision facilite l’accès en ligne aux appels d’offres des marchés publics.

Lien permanent : https://tsadz.co/82087

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