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Algérie : les bonnes notes et les recommandations du FMI

Dans son rapport sur l’économie algérienne, le FMI livre ses recommandations pour faire face à d’éventuels « chocs externes ».

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Algérie : les bonnes notes et les recommandations du FMI
Le FMI salue plusieurs mesures prises par les pouvoirs publics et la Banque d'Algérie / Par mehdi33300 / Adobe Stock pour TSA
Ali Idir
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Nouvelle bonne appréciation de l’économie algérienne par une institution internationale. Dans son rapport à l’issue des consultations au titre de l’article IV pour l’Algérie, le Fonds monétaire international (FMI) confirme les dernières conclusions de la Banque d’Algérie (BA) sur les bonnes performances de l’économie algérienne et la pertinence des réformes engagées.

Le Conseil d’administration du FMI note dans son rapport, qui vient d’être publié, que l’économie algérienne a connu une forte reprise depuis la pandémie de Covid-19, et estime “globalement positives” les perspectives économiques du pays à court terme.

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« Chocs futurs » : ce que préconise le FMI

Néanmoins, et afin de faire face à d’éventuels ”chocs futurs”, le FMI préconise un ajustement des politiques économiques, la rationalisation des dépenses inefficaces, l’accroissement des recettes hors hydrocarbures et le renforcement de la gestion des finances et des investissements publics.

La croissance du PIB réel de l’Algérie s’est établie en 2024 à 3,6 %, contre 4,1 % en 2023, selon le FMI. Les mêmes chiffres ont été livrés par la Banque d’Algérie dans son rapport publié la semaine passée.

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Malgré ce recul, la performance reste appréciable au vu de la moyenne de la croissance mondiale (3,3 % selon la BA). Pour 2025, le FMI table sur une croissance de l’économie algérienne de 3,4 %.

La baisse du taux de croissance en 2024 est due au recul des prix des hydrocarbures, conjuguée aux restrictions de la production décidées dans le cadre de l’OPEP+, explique l’institution financière mondiale.

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En revanche, l’activité hors hydrocarbures est restée soutenue en 2024, portée par l’investissement public et la hausse de la demande. L’autre bonne nouvelle pour l’économie algérienne en 2024 est l’atténuation “considérable” des pressions inflationnistes, jusque-là alimentées par des chocs mondiaux telles que la guerre en Ukraine et les sécheresses récurrentes.

L’inflation a reculé principalement grâce à la baisse des prix des produits alimentaires. Le FMI n’avance aucun taux, mais la Banque d’Algérie avait fait état dans son dernier rapport d’un taux d’inflation de 4,4 % en 2024 contre 7,1 % en 2023.

L’inflation devrait rester “modérée” en 2025. Le rapport souligne par ailleurs que les réserves de change de l’Algérie “sont restées solides”.

Néanmoins, malgré ces bonnes performances, “la baisse des recettes des hydrocarbures, conjuguée à l’augmentation des dépenses publiques, a considérablement creusé le déficit budgétaire et épuisé les réserves budgétaires disponibles”, note le rapport.

Le déficit budgétaire devrait diminuer en 2025 par rapport à 2024, mais restera élevé “sans mesures politiques énergiques”.

Aussi, la baisse des exportations d’hydrocarbures et la hausse des importations ont transformé l’excédent courant en un léger déficit.

« Flexibilité accrue » du taux de change du dinar

S’agissant de la monnaie nationale, le dinar s’est apprécié en 2024 face à l’euro, mais s’est affaibli face au dollar. Le FMI préconise une flexibilité accrue du taux de change, ce qui “faciliterait son rôle de stabilisateur automatique” et renforcerait la capacité de l’économie “à absorber les chocs” dans un contexte d’incertitude accrue et de volatilité des prix des matières premières.

Tout en recommandant “un ajustement urgent des politiques publiques”, le conseil d’administration du FMI salue plusieurs mesures prises par les pouvoirs publics et la Banque d’Algérie.

Il juge “adéquate” la politique monétaire “accommodante” actuelle de la Banque centrale qui a “réalisé des progrès considérables en matière de supervision axée sur les risques, de gestion de crise et de garantie de l’indépendance des organismes de supervision”.

Les mesures visant à réduire le marché parallèle, telles que l’augmentation de l’allocation de change pour les voyages, sont aussi saluées par le FMI qui estime qu’elles “devraient être prioritaires”.

Le rapport souligne aussi l’engagement “remarquable” des autorités pour remédier aux lacunes en matière de blanchiment d’argent identifiées par le GAFI, ainsi que les initiatives visant à améliorer le climat des affaires, à stimuler le développement du secteur privé et à diversifier l’économie, citant les lois sur l’investissement et le foncier et le lancement d’une plateforme numérique unique. Des mesures qui constituent “des étapes importantes vers l’allègement des formalités administratives et la promotion de l’investissement privé”.

Parmi les autres recommandations contenues dans le rapport du FMI figurent la réforme des subventions énergétiques pour générer des recettes supplémentaires “substantielles” à moyen terme et parvenir à des ”dépenses mieux ciblées”, ainsi que l’amélioration de la couverture, de la rapidité et de la qualité des statistiques qui permettrait de “mieux éclairer l’élaboration des politiques”.

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