Les trafiquants de drogue marocains ne lésinent pas sur les moyens pour inonder l’Algérie de stupéfiants. Après les mulets chargés de kif traité qui traversaient clandestinement la frontière, un tunnel secret vient d’être découvert entre le Maroc et l’Algérie.
Selon la Télévision algérienne, l’ouvrage construit à une certaine profondeur relie le territoire marocain à Bab el Assa dans la wilaya de Tlemcen. Ce tunnel est utilisé par les réseaux de trafic de drogue pour acheminer les stupéfiants du Maroc vers l’Algérie, a indiqué la télévision publique algérienne qui cite des sources médiatiques.
Selon Canal Algérie qui a diffusé les images de ce tunnel, ce dernier a aurait été utilisé récemment pour « acheminer du kif traité, arme utilisée par le Makhzen pour déstabiliser l’Algérie ».
Algérie – Maroc, une frontière où règne une « grande insécurité »
« Ces éléments confirment l’existence d’une infrastructure clandestine soutenue par des réseaux criminels marocains, avec la complicité implicite ou directe des services du Makhzen », explique la chaîne publique francophone algérienne.
Pour lutte contre le trafic de drogue, l’Algérie dont la frontière terrestre est fermée avec son voisin de l’ouest continue de renforcer son « niveau d’alerte le long de sa frontière avec le Maroc, devenue une zone de grande insécurité en raison des agissements de Rabat, marqués par une intensification du trafic de drogues dures et douces, des tentatives d’infiltration, ainsi que des provocations répétées », ajoute Canal Algérie.
Trafic de drogue : l’Algérie veut durcir sa législation
Premier producteur mondial de cannabis, le Maroc envoie une grande partie de sa production vers l’Algérie qui saisit chaque année des millions de tonnes de kif traité en provenance de son voisin de l’ouest. Face à l’ampleur prise par ce phénomène, l’Algérie a décidé de durcir considérablement sa législation anti-drogue.
Un projet de loi relatif la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes a été élaboré par le gouvernement. Actuellement en débat au Parlement, le texte propose la réactivation de la peine de morts contre les trafiquants de drogue et veut rendre obligatoire la présentation d’un certificat négatif attestant de la non-consommation de stupéfiants ou de substances psychotropes dans les dossiers de recrutement en Algérie.
