
L’Algérie demande à l’Union européenne la réactivation du Conseil d’association qui est le « principal mécanisme » régissant le partenariat entre les deux parties, a indiqué ce samedi le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf.
Le chef de la diplomatie algérienne a exprimé cette demande lors d’un entretien téléphonique avec la vice-présidente de la Commission européenne et haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaya Kallas, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger.
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Selon la même source, Attaf et Kallas ont discuté des « perspectives actuelles et futures des relations entre l’Algérie et l’UE, dans le cadre bilatéral lié à l’accord d’association et multilatéral englobant les pays de la rive sud de la Méditerranée ».
Au niveau bilatéral, le chef de la diplomatie algérienne a souligné la « nécessité d’activer » le Conseil d’association, qui est le « principal mécanisme » régissant le partenariat algéro-européen. Ce Conseil demeure le cadre « idéal pour aborder toutes les questions d’intérêt commun, tant politiques qu’économiques », a expliqué Attaf à la vice-présidente de la Commission européenne, selon le communiqué.
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Attaf et Kallas ont en outre abordé le « Pacte méditerranéen », actuellement en discussion entre l’Union européenne et les pays de la rive sud.
Accord d’association Algérie – UE : Alger veut un rééquilibrage
Le chef de la diplomatie algérienne et la vice-présidente de la Commission européenne se sont mis d’accord pour « poursuivre et intensifier les efforts visant à parvenir à l’équilibre nécessaire dans le partenariat économique entre l’Algérie et l’Union européenne, d’une manière qui préserve les intérêts des deux parties et contribue au renforcement de la paix, de la sécurité et du développement durable dans l’espace euro-méditerranéen ».
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L’Algérie a demandé à maintes reprises la révision de l’Accord d’association avec l’Union qu’elle estime déséquilibré en faveur de Bruxelles et « dépassé » en raison des changements survenus au niveau de l’économie algérienne dont la production s’est nettement diversifiée ces dernières années.
Cet entretien téléphonique entre Attaf et Kallas survient un peu plus d’un mois depuis la décision de la Commission européenne d’ajouter l’Algérie à sa liste de pays à « haut risque » en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.