L’équipe nationale de football renoue avec la compétition officielle en recevant son homologue du Zimbabwe ce jeudi 12 novembre au stade du 5-Juillet à Alger, à 20h, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021, reportée à 2022.  Pandémie de Covid-19 oblige, la rencontre se joue sans public.

Les derniers matchs officiels de l’équipe nationale d’Algérie remontent à novembre 2019, dans le cadre de la même compétition, et ils se sont soldés par des victoires face à la Zambie à Alger (5-0) puis devant le Botswana à Gaborone (0-1).

Les protégés de Djamel Belmadi ont donc entamé les qualifications de la plus belle des manières. Ils sont en tête du groupe H avec 6 points, suivis de leur adversaire du jour (4 pts), du Botswana (un point) et de la Zambie avec zéro point au compteur.

Une victoire ce soir face aux Warriors et ils auront fait un énorme pas vers la qualification au prochain tournoi continental. Ce qui est largement à leur portée. L’équipe nationale, championne d’Afrique en titre et 30^e au dernier classement Fifa, est tombée dans un groupe où aucun adversaire ne semble en mesure de lui barrer la route de la Can 2021.

La Zambie est 89^e au classement Fifa, le Zimbabwe 111^e et le Botswana 149^e. Pour revenir aux Warriors du Zimbabwe, ils restent sur un match nul en amical face au Malawi le 11 octobre dernier. En matchs officiels, ils ont ramené une victoire de Zambie puis fait match nul à domicile face au Botswana il y a une année. L’Algérie, elle, reste sur une victoire face au Nigeria (1-0) et un nul face au Mexique (2-2), en octobre dernier à la Haye, en amical. Elle reste surtout sur une impressionnante série de 20 matchs sans défaite depuis fin 2018.

Le match de ce soir sera le sixième dans l’histoire des confrontations entre les deux équipes : deux victoires en aller et retour pour l’Algérie dans le cadre des éliminatoires de la CAN 1990, une victoire pour le Zimbabwe en phase finale de la Can 2004, deux nuls en éliminatoires de la Coupe du Monde 2006 et enfin un autre match sans victoire à la phase finale de la Can 2017 qui avait empêché les Verts de se qualifier au deuxième tour.

Le Zimbabwe n’est pas ce qu’on peut appeler un habitué de la phase finale de la Can. Il n’a participé qu’à quatre éditions jusque-là : 2004 où il enregistre sa première victoire face à l’Algérie justement, 2006, 2017 et 2019. Il n’a jamais réussi à franchir le premier tour. Lors de la dernière édition en Égypte, les Warriors se sont contentés d’un petit point arraché face à l’Ouganda, et perdu leurs deux autres matchs face à l’Égypte (1-0) et à la RD Congo (4-0).

Gare à l’excès de confiance !

Sur le papier, il n’y a pas de raison de miser un sou sur cette équipe lors de son match ce jeudi face à l’Algérie. Mais la rencontre se joue sur le terrain et on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. En tout cas, Djamel Belmadi n’est pas le genre de coach à verser dans l’excès de confiance.

 « On les a vus face à l’Égypte lors de la dernière Can. C’est une équipe de qualité, disposant de joueurs évoluant dans le championnat d’Afrique du Sud et de quelques joueurs qui jouent en Europe. Ils pratiquent un football de qualité, ils peuvent combiner et aller vite vers l’avant. Ils ont des joueurs très habiles techniquement et qui savent prendre les espaces », a analysé le sélectionneur national dans sa conférence de presse d’avant-match.

La star de cette équipe du Zimbabwe s’appelle Tino Kadewere qui joue au poste d’attaquant à l’Olympique Lyonnais, demi-finaliste de la dernière Ligue des champions d’Europe, où évolue l’international algérien Djamel Belmadi.

Outre les trois points qui permettraient aux Verts de consolider leur place de leader et d’aborder la suite des éliminatoires sans pression, l’autre enjeu de la rencontre pour l’EN est de rester sur sa belle série en réalisant un 21^e match sans défaite. Ce sera aussi l’occasion pour le coach de continuer à peaufiner son groupe en prévision des qualifications pour la Coupe du monde 2022, une échéance plus compliquée que la CAN. D’autant que Belmadi aura presque tout le groupe à sa disposition, hormis quelques soucis en défense avec l’indisponibilité de Attal, Farès et Benlamri.