Politique

Ali Ghediri affiche sa détermination, se démarque nettement du général Toufik

C’est un Ali Ghediri encore plus déterminé qui s’est exprimé ce mardi 5 février sur TSA-direct. « Je n’envisage pas la défaite. Demandez à l’autre camp, peut-être que c’est lui qui perdra. Je pars victorieux. Mon éducation, ma culture, mon profil et ma détermination m’interdisent d’intégrer la défaite comme préalable avant d’engager le combat. Je pars pour gagner. J’entre dans la bataille pour réussir », assène le candidat à la candidature pour la prochaine élection présidentielle.

Même avec le risque de trucage des résultats du scrutin ? « La fraude a son remède. On en parlera à la prochaine étape », rassure-t-il.

Mais d’où tient-il cette détermination et cette assurance ? Ali Ghediri répond que sa seule force c’est la jeunesse, à laquelle il lance au passage un appel : « Si vous voulez le changement, moi je vous promets le changement. Mais je ne peux pas le ramener tout seul. Il faut que vous soyez à mes côtés. Inscrivez-vous sur les listes électorales, vous avez encore deux jours ».

Ghediri compte donc sur une forte participation au scrutin et il l’entrevoit déjà à travers les « centaines de citoyens » qui viennent quotidiennement le voir « de Tamanrasset à Cap Djinet ».

Mais le parti-pris de l’administration semble avoir déjà commencé, dénoncé du reste la veille de son passage sur TSA par sa permanence de campagne. Le candidat confirme que la campagne de collecte de signatures subit des entraves au niveau de certaines APC et fait part de « pressions » qu’il subit lui et sa famille.

« Je fais l’objet d’une filature quotidienne du matin jusqu’au soir. Il y a quelques jours, on m’a suivi à 23 h jusqu’à la clinique où ma fille venait d’accoucher. Ma famille subit des pressions. Il y a eu des mesures administratives arbitraires qui ont été prises contre moi et ma famille. Pas plus tard que cette semaine, ma famille a payé la facture, et peut-être qu’elle payera encore. Je ne rentre pas dans les détails, je dis simplement que je suis prêt à payer (…) Je suis prêt à tout, même au sacrifice s’ils considèrent que je suis un danger pour eux. Je m’inspire des Six qui ont déclenché la révolution de novembre », dit-il avec la même détermination.

« Quand Toufik pouvait être utile, c’est eux qui l’avaient pris »

Interrogé sur ses supposées accointances avec l’ancien chef du DRS, Ali Ghediri se démarque nettement du général Toufik : « Il était responsable d’un appareil et moi directeur central, on devait nécessairement avoir des relations fonctionnelles. On s’appelle à l’occasion de l’Aïd, lui ou d’autres. Ce serait de l’impolitesse que de ne pas garder les relations. Vous pensez par exemple que je n’irai pas à l’enterrement du général Guenaizia qui était mon commandant ? Ils parlent de Toufik, pourquoi ils ne parlent pas des autres généraux. Et puis, Toufik, c’est eux qui l’ont utilisé. Quand il était à la tête du DRS, c’est lui qui contribuait avec eux dans la politique pas moi. Maintenant qu’ils l’ont jeté, qu’est-ce qu’il peut m’apporter ? Quand il pouvait être utile, c’est eux qui l’ont pris ».


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