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Apprentissage du français : l’Institut français d’Algérie explique sa méthode (Vidéo)

Apprentissage du français : l’Institut français d’Algérie explique sa méthode (Vidéo)

La langue française a-t-elle perdu des locuteurs en Algérie dans un contexte d’accélération du passage à l’anglais ? Ahlem Gharbi, directrice générale de l’Institut français d’Algérie, s’est dite dans l’incapacité de répondre à cette question, faute de « chiffres ». « Je ne peux pas vous dire que le français a perdu des locuteurs en Algérie », a répondu Ahlem Gharbi. Pour elle, il y a plus « important ».

Dans un entretien à TSA en marge de la présentation de la deuxième édition de la biennale algéro-française du design, à la Villa Abdellatif, à Alger ce mercredi 17 avril, Mme Gharbi a toutefois bien voulu évoquer l’apprentissage des langues étrangères en Algérie, dévoilant au passage la démarche pour laquelle son institut a opté pour faciliter et encourager l’apprentissage de la langue de Molière.

« Ce qui est important et intéressant, c’est de voir que les Algériens ont envie d’apprendre plusieurs langues », dit-elle, estimant que « le multilinguisme dans tous les pays est une richesse et une clé de la réussite ». Pour la directrice de l’IFA, parler français, italien, espagnol, anglais ou une autre langue permet de renforcer le « bagage culturel et éducatif ».

Jugeant « très positif » que les Algériens aient envie d’apprendre plusieurs langues, Ahlem Gharbi indique que l’Institut français d’Algérie essaie de répondre à leur demande, notamment les jeunes « qui veulent apprendre le français d’une façon ludique ».

Apprendre le français en s’amusant, la démarche de l’Institut français d’Algérie

« Nous avons conçu aussi des cours pour les plus jeunes, des concours ludiques et on va lancer dans les prochains jours une application pour apprendre le français d’une façon ludique à travers un parcours culturel également », dit-elle.

Comme tous les jeunes du monde entier, les jeunes algériens ont envie d’apprendre plein de langues et ils ont aussi envie de s’amuser, et « c’est ce que nous essayons de faire dans l’offre de cours que nous proposons », insiste la directrice de l’Institut français d’Algérie.

L’institut français d’Algérie ne fait pas que de l’apprentissage de la langue française. Il a toute une programmation très riche, autour du livre, des conférences sur la littérature, des bibliothèques qui accueillent le public, des spectacles de théâtre, de danse, des concerts, égrène sa directrice. Mme Gharbi se félicite d’avoir un public pour toutes les activités que propose l’institut.

« On a la chance par exemple dans les médiathèques d’accueillir des groupes de lecture qui viennent faire des lectures d’ouvrages français, qui viennent écouter des écrivains qui présentent leurs ouvrages », dit-elle.

Dans sa présentation de la deuxième biennale algéro-française du design, Ahlem Gharbi a indiqué qu’elle sera différente de la première édition de 2021 puisqu’elle sera organisée dans cinq villes algériennes : Alger, Tlemcen, Oran, Constantine et Annaba.

Elle s’étalera sur un mois, du 9 mai jusqu’au 10 juin 2024, et elle aura pour thématique principale « la durabilité de l’environnement ».

Il s’agit de voir « comment, à travers le design, on peut aussi être responsable-acteur de ce changement, comment on peut être éco-responsable, comment mettre en avant des matériaux locaux et un design local », a-t-elle expliqué.

Le public va pouvoir observer le travail de 120 concepteurs algériens principalement, notamment très jeunes, et qui viendront de toutes les régions d’Algérie. Des professionnels du design algériens, de la diaspora et français seront également invités.

« Ça va être l’occasion d’échanges entre professionnels, de master-class, d’expositions », a encore fait savoir la directrice de l’Institut français d’Algérie.

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