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Au nom de la non-ingérence, 2M annule une émission-débat sur le hirak algérien

Au nom de la non-ingérence, 2M annule une émission-débat sur le hirak algérien

L’annulation du talk show de la deuxième chaine publique découlerait de la position du Maroc récemment exprimée par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, dans le sens de la non-ingérence de Rabat dans les affaires algériennes

Prévue mercredi soir, l’émission politique Moubacharatan Maakoum, (En direct, avec vous) animée par le journaliste Jamaâ Goulahsen, a été annulée à la dernière minute par la direction des programmes de la deuxième chaine de télévision 2M. Une suppression qui interroge à plus d’un titre, d’autant plus que le sujet choisi est d’actualité brûlante : les mouvements de contestation en Algérie.

Dans une pré-annonce diffusée sur le site internet 2M.ma, il aurait été question de débattre en plateau des raisons de la poursuite des contestations en Algérie, malgré les promesses de réformes présentées par le pouvoir. D’autres questions devaient être posées telles que celles relatives aux « solutions que peuvent apporter les autorités pour répondre aux revendications des algériens » ou encore « les scénarios plausibles dans l’évolution de la situation chez nos voisins de l’est », est-il mentionné.

Selon Akhbar Al Yaoum, l’annulation du talk show découlerait de la position du Maroc récemment exprimée par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, dans le sens de la non-ingérence de Rabat dans les affaires algériennes.

Interrogée sur cette question, Samira Sitail, directrice des programmes de 2M a répondu sur Twitter aux internautes. Pour l’essentiel, celle-ci reprend l’argumentaire de la diplomatie marocaine, soulignant que « des thèses complotistes ont été portées par certains médias algériens ces derniers jours. Elles prêtent au Maroc des intentions totalement surréalistes devant les manifestations du peuple algérien », poursuivant : « Nous sommes une chaîne publique et en tant que telle, nous n’avons pas voulu laisser la moindre place à l’instrumentalisation de cette émission à laquelle des ressortissants algériens devaient prendre part. Avec regrets, nous l’avons tout simplement reportée », a-t-elle justifié…

Le 16 mars, la diplomatie marocaine démentait toute implication du Maroc dans les événements en Algérie et critiquait les différentes thèses complotistes disséminées par des médias algériens mais aussi français. Parmi celles-ci, comme mentionné par Le Desk, celle de la création d’une cellule de veille au Maroc, composée d’Américains, de mercenaires Serbes et d’islamistes algériens pour suivre et alimenter la contestation de la rue, mais aussi la création de centres d’entraînement frontaliers. Des thèses farfelues, répandues par des figures habituelles de la propagande pro-russe et pro-Bachar Al Assad, abondamment relayées par des médias proches des milieux sécuritaires en Algérie.


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