search-form-close
Automobile : le grand retour de Fiat en Algérie

Automobile : le grand retour de Fiat en Algérie

Les annonces se succèdent à un rythme effréné dans le secteur automobile en Algérie, avec le grand retour du constructeur italien Fiat dans l’assemblage de voitures.

Quatre jours après l’officialisation de la décision du retour à l’importation de véhicules neufs et l’autorisation de l’importation des voitures d’occasion, un premier accord avec un grand constructeur étranger pour la réalisation d’une usine en Algérie vient de voir le jour.

Sans grosse surprise, il s’agit de l’Italien Fiat. L’accord a été signé ce jeudi 13 octobre au siège du ministère de l’Industrie. L’usine sera implantée dans la wilaya d’Oran.

| LIRE AUSSI : Voitures Fiat : ce que promet Carlos Tavares aux Algériens

Les autres détails de l’accord, notamment concernant sa capacité de production et la date du démarrage des travaux, n’ont pas été dévoilés.

Les autorités algériennes ont réitéré à maintes fois ces derniers mois que l’objectif était de mettre en place une industrie automobile « véritable », c’est-à-dire avec un taux d’intégration élevé.

| LIRE AUSSI : Algérie-Italie : le gaz, et après ?

Les nombreuses usines d’assemblage ouvertes pendant la dernière décennie ont été fermées en 2020 après s’être avéré, selon les déclarations de hauts responsables algériens, d’ « importation déguisée », ou encore d’usines de « gonflage de pneus », en référence au très faible taux d’intégration.

| LIRE AUSSI : Véhicules de moins de 3 ans : coup de massue sur le marché algérien

Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, dimanche 9 octobre, il a été décidé d’autoriser l’importation de voitures par les constructeurs, « parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d’une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais ».

Il a été aussi annoncé que le cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles sera adopté lors du prochain Conseil des ministres « pour en arrêter le contenu avant la fin 2022 », outre l’autorisation des véhicules d’occasion de moins de trois ans d’âge.

L’annonce du gouvernement n’a pas tardé à être concrétisée. En fait, les négociations entre l’Algérie et le groupe Stellantis ont été entamées il y a plusieurs semaines.

« Un accord-cadre va être signé en ce moment entre le secteur de l’Industrie et le constructeur italien Fiat, appartenant au groupe Stellantis, pour la réalisation d’une usine de véhicules légers touristiques et utilitaires, dans la wilaya d’Oran, après des négociations entre les deux parties », a indiqué le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, dans son intervention.

« Les deux équipes ont merveilleusement bien travaillé au cours des dernières semaines. Le travail a été très intense, très convergent et très naturel, ce qui augure d’un avenir souriant compte tenu de la qualité de la relation qui s’est déjà établie au cours de ces dernières semaines », a confirmé pour sa part le président du groupe Stellantis, Carlos Tavares, présent à la cérémonie, au même titre que le PDG de Fiat, Olivier François.

Des voitures Fiat « abordables » pour les Algériens

« Notre mission est très claire. Avec la marque Fiat, nous allons apporter à la société algérienne ce que nous avons de meilleur pour offrir une mobilité qui soit propre, sûre et abordable. Nous apporterons les modèles, les plateformes, les technologies (…) Le contenu de cet accord c’est de venir avec des modèles qui vous surprendront », a assuré Tavares.

Celui-ci a également confirmé que la marque italienne travaillera pour atteindre un taux élevé d’intégration, comme le veulent les autorités algériennes. « Nous savons parfaitement quel est l’intérêt du pays, qui est également le nôtre, c’est-à-dire de converger le plus rapidement possible vers une intégration locale la plus élevée possible en respectant toujours une mobilité qui soit propre, sûre et abordable », a-t-il ajouté.

Le choix de la marque italienne ne constitue pas une surprise pour au moins deux raisons. D’abord compte tenu des relations excellentes entre les deux pays. Lors des dernières visites du président et du Premier ministre italien, les deux parties ont convenu d’étendre leur coopération économique au-delà du gaz et du pétrole et intensifier l’investissement italien dans différentes filières industrielles.

« Cet accord est la concrétisation des relations distinguées entre l’Algérie et l’Italie et à travers lesquelles nous aspirons à passer à d’autres filières industrielles. Ce projet sera suivi par d’autres », a fait savoir Ahmed Zeghdar.

En outre, Fiat est le premier constructeur à avoir songé à installer une usine en Algérie, bien avant la mise en place des usines d’assemblage en 2012-2013.

Le projet d’ouverture d’une usine Fiat en Algérie, pour fabriquer la première voiture algérienne, la Fatia, remonte au milieu des années 1980. L’usine devait être installée dans la wilaya de Tiaret, mais le projet a été abandonné suite aux bouleversements politiques et économiques que connaîtra l’Algérie quelques années plus tard.

  • Les derniers articles

close