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BAC 2018 : quelques conseils aux élèves et aux parents pour réussir

BAC 2018 : quelques conseils aux élèves et aux parents pour réussir

Les épreuves du baccalauréat commencent mercredi 20 juin et s’achèvent le lundi 25 juin. Pour  la majorité des 709.448 candidats à cet examen, il s’agit de six jours de stress intense. Comment bien le gérer ? Sabrina Gahar maitresse de conférences en psychologie clinique donne quelques conseils afin de parvenir à un état de soulagement et de détente.

« Les candidats ont besoin de se reconcentrer sur soi-même et sur leur potentiel. Jusqu’à présent, ils ont pu dépasser plusieurs épreuves dont le passage d’un cycle à un autre et la réussite à l’examen du BEM. S’ils ont pu atteindre la classe de terminale, c’est qu’ils ont un potentiel. Se concentrer sur ce point permettrait aux candidats d’avoir un regard et une perception positive d’eux même », conseille la psychologue qui est également présidente de l’Observatoire des droits de l’enfant à la Forem.

Le baccalauréat est « comme tout autre examen. Il n’a de particulier que les conditions strictes et spécifiques que les élèves remarqueront dans les centres d’examens », rappelle Mme Gahar qui recommande aux candidats d’affronter le stress avant le début des épreuves. Comment ?

« Bien gérer le stress d’avant l’examen permet une meilleure adaptation au jour J. Il suffit, ainsi, de se mettre en situation d’examen dans l’imaginaire. Il s’agit de reproduire le moment de l’épreuve. Faire comme si on est en face du sujet et que nous avons un temps à respecter. Cette situation imaginaire est à même d’aider les candidats à déstresser au fur et à mesure et réduire cette tension pendant l’examen », détaille-t-elle.

En  cas de panique suivie de certains symptômes tels que vomissements, douleurs abdominales, diarrhée…, Mme Gahar conseille de recourir à des séances de relaxation avec un psychologue. Car ce genre de situation pourrait surgir le jour de l’examen, avertit la psychologue.

Dans le volet pédagogique, « il est utile de lire le sujet plusieurs fois, noter les mots clés sur la marge du sujet et rester concentré sur ce qu’a été révisé », recommande encore Mme Gahar, ajoutant que l’excès de stress dépend dans beaucoup de cas d’une mauvaise préparation à l’examen.

« Avoir le sentiment de ne pas être à la hauteur de la révision nécessaire pour passer cet examen se traduit le plus souvent par un très fort stress », explique-t-elle, en soulignant le rôle des parents.

« Le soutien des parents est très important pour relever l’estime de soi des candidats dont la majorité est âgée de moins de 18 ans.  Il faut dire que la probabilité de réussite et de l’échec est à égalité, soit 50% dans les deux cas. Et que l’échec fait partie des expériences à affronter. Il n’est pas une fin en soi car la réussite est avant tout la réussite sociale et non scolaire. Réussir socialement est beaucoup plus intéressant que la réussite scolaire », insiste Mme Gahar qui pointe le danger pour les parents « de conditionner l’amour de leurs enfants à leur réussite scolaire ».

Ahmed Tessa pédagogue et conseiller au ministère de l’Éducation nationale préfère, quant à lui, s’adresser aux parents et aux médias. « L’angoisse vient avant tout des parents et des médias en usant de certains termes dont examen décisif, l’avenir de l’élève et bien d’autres. Ces attitudes angoissent d’avantage le candidat, lui procurent un stress négatif et perturbent sa concentration », déplore M. Tessa qui conseille aux parent d’éviter de parler, à la veille de cet examen, de ce sujet à leur enfant.

Il serait préférable, selon ce pédagogue, d’orienter la discussion vers des sujets de la vie quotidienne. « Il faut rassurer son enfant en n’affichant pas un grand intérêt à cette épreuve ou une grande déception en cas d’échec. Inutile de se focaliser sur les résultats de cet examen », préconise-t-il.

Pour M. Tessa, « l’enfant doit notamment ressentir chez ses parents de la bienveillance, de la compréhension et un recul par rapport au baccalauréat. Qu’ils n’en fassent pas la fin du monde ».

Cette ambiance motivante permet au candidat de partir à l’examen, « soulagé de ce poids qui est l’angoisse des parents et faire face à son angoisse personnelle », ajoute-t-il.

Et pour apprendre à gérer son stress, il propose aux candidats au BAC « d’écouter de la musique, prendre de l’air au bord de la mer et faire du footing pour vider l’esprit et désintoxiquer le corps ».

Enfin, pour une meilleure concentration le jour J, il est important d’apprendre à se relaxer par la respiration. « Inspirer doucement par le nez, la bouche fermée avant d’expirer tout doucement par la bouche. Cet exercice doit se faire pendant, au moins, 5 mn avant de dormir et avant d’aborder la première épreuve. Cette respiration permet une meilleure oxygénation au cerveau », recommande notre pédagogue.

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