Un cran supplémentaire dans l’horreur. Le monde est sous le choc après la mort de neuf enfants d’une même famille dans le bombardement de leur maison à Khan Younès, dans la bande de Gaza, par l’armée israélienne.
Les victimes sont les enfants d’une femme médecin palestinienne, Alaa Al -Najjar. Le drame de cette mère de famille fait le tour du monde. Sur ses dix enfants, un seul a survécu, gravement blessé, ainsi que son père. Les neuf autres sont tous morts dans le bombardement de leur maison par l’armée israélienne.
Alaa Al-Najjar est pédiatre à l’hôpital Al Tahrir, relevant du complexe hospitalier Nasser, dans la bande de Gaza. Au moment du bombardement, vendredi 24 mai, elle était de service. Elle était présente lors de l’acheminement des corps de ses enfants déchiquetés et carbonisés.
"Le Dr Alaa Al-Najjar, qui a perdu neuf de ses enfants et a reçu les corps de sept d’entre eux pendant l’exercice de ses fonctions, n’a pas quitté son poste à l’hôpital Nasser ni retiré sa blouse blanche après avoir accueilli ses enfants morts en martyrs", a témoigné sur X Muneer Alboursh, le directeur de l’hôpital où elle travaille.
She received the burned bodies of seven of her children at her workplace in Nasser Medical Complex, while she was treating wounded children. She couldn’t even identify them due to the severity of their injuries… This mother, who lost nine of her children, did not abandon her… pic.twitter.com/6kiQdJ0K3Y
— Dr.Muneer Alboursh د.منيرالبرش (@Dr_Muneer1) May 24, 2025
Israël tue 9 enfants d’une pédiatre palestinienne à Gaza
Le médecin a révélé d’autres détails émouvants sur le drame qui a frappé cette femme.
"Elle a reçu les corps calcinés de sept de ses enfants sur son lieu de travail au complexe médical Nasser, alors qu’elle soignait des enfants blessés. Elle n’a même pas pu les identifier en raison de la gravité de leurs blessures", écrit-il.
"Chaque jour, elle laissait ses propres enfants à la maison pour prendre soin des autres – des enfants de sa nation", ajoute-t-il. L’unique enfant rescapé, âgé de 11 ans, a subi plusieurs opérations et son père, Hamidi Al-Najjar, est en soins intensifs.
Ce dernier avait la possibilité de quitter Gaza depuis le début de la guerre, mais il a choisi de rester. "Nous sommes inébranlables", disait-il autour de lui, selon le docteur Alboursh.
D’habitude indifférente aux crimes que commettent ses unités, l’armée israélienne a cette fois réagi et annoncé l’ouverture d’une enquête. Une enquête qui se terminera avec les mêmes conclusions que les précédentes : aucune vérité.
Plus de 53 000 civils palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été tués par l’armée israélienne depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza en octobre 2023.