C’est le dénouement pour l’usine de trituration de graines oléagineuses de Cevital, implantée dans la wilaya de Bejaïa.
Le 24 septembre dernier, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a annoncé l’entrée en production du projet dans « six à sept mois », après plusieurs années de blocage.
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Ce dimanche 9 octobre, le wali de Béjaïa s’est rendu sur les lieux, où il s’est entretenu avec le premier responsable du groupe agroalimentaire et les cadres en charge du projet. Le wali était accompagné des membres de la cellule d’écoute et d’accompagnement des investisseurs.
Le projet a « bénéficié des mesures décidées par le président de la République », indique la wilaya de Bejaïa sur les réseaux sociaux.
Colza : Cevital sauve les agriculteurs algériens
Le taux d’avancement de l’usine, qui jouxte le port de Béjaïa, et les raffineries d’huile et de sucre du même groupe, a atteint 80%, précise la même source.
« Le projet va indéniablement contribuer à la sécurité alimentaire » du pays, notamment en huile de table, et permettra à Cevital « premier producteur d’huile de table à l’échelle nationale, de produire localement la matière première localement et se passer de l’importation », ajoute la wilaya de Béjaïa.
En plus des emplois indirects qui seront créé dans l’agriculture, l’usine permettra la création de 250 emplois directs, indique-t-on encore.
L’usine de trituration de Cevital a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. Devant être lancée en 2017, elle n’a pas pu voir le jour à cause d’un blocage administratif.
Les équipements, acquis sur les fonds propres du groupe privé, n’ont pas pu être déchargés et ont été trimballés entre les ports algériens et européens.
Le projet consiste à installer une usine de trituration pour permettre au groupe de passer du raffinage d’huiles brutes importées à la trituration de différentes graines oléagineuses.
En juin dernier, le groupe Cevital a sauvé plusieurs agriculteurs algériens qui se sont essayés à la culture du colza en s’engager à leur acheter toute leur production, estimée selon des sources médiatiques à 100 000 quintaux.
Lors de sa dernières rencontre avec les walis, le président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est félicité de la prochaine entrée en production de l’usine, estimant que ce genre de projets « met du baume au cœur » et permettra à l’Algérie de produire son huile à 100%, « de l’agriculteur jusqu’au consommateur ».