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Biens de consommation en hausse et biens d’équipement en baisse dans les importations en 2017

Biens de consommation en hausse et biens d’équipement en baisse dans les importations en 2017

La Direction Générale des Douanes vient de publier le détail des résultats définitifs du commerce extérieur pour l’année 2017. Les tendances générales sont connues ; l’année dernière, le déficit commercial algérien a été en forte réduction à 11,2 milliards de dollars, contre un déficit de 17,06 milliards de dollars en 2016, soit une baisse de 5,87 milliards de dollars.

Cette réduction s’explique essentiellement par une hausse importante des exportations de près de 16% conjuguée à une légère baisse des importations limitée à 2,4 %.

Forte hausse des exportations pétrolières en valeur

La réduction du déficit commercial en 2017 est surtout le résultat d’une forte augmentation des exportations pétrolières. Les hydrocarbures ont continué de représenter l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger en 2017 (94,5% du volume global des exportations) en s’établissant à 32,8 milliards de dollars contre 28,2 milliards en 2016, soit une hausse de 4,6 milliards de dollars correspondant à une augmentation de 16,5% par rapport à l’année 2016.

On sait également depuis quelques jours que cette hausse des exportations pétrolières en valeur s’est conjuguée à une légère diminution des volumes exportés estimée à 2,88% par la Banque d’Algérie dans un contexte de hausse du prix moyen du baril mesurée à près de 54 dollars l’année dernière contre 45 dollars en 2016.

Les machines à laver font leur entrée dans les exportations

Les exportations « hors hydrocarbures » sont restées toujours marginales, avec seulement 5,4% du volume global des exportations pour un montant de près de 1,9 milliard de dollars. Elles ont enregistré une augmentation modeste de 5,2 % par rapport à l’année 2016.

Les groupes de produits exportés en dehors des hydrocarbures sont constitués essentiellement par des demi-produits issus des hydrocarbures qui représentent une part de 4% du volume global des exportations soit l’équivalent de 1,38 milliard de dollars et des biens alimentaires avec une part de 1%, soit 348 millions de dollars.

Les principaux produits exportés sont dans l’ordre : les dérivés de la distillation du goudron, les engrais, l’ammoniac et le sucre. À noter une bonne nouvelle avec l’entrée dans cette liste des machines à laver le linge qui figurent déjà pour le montant non négligeable de 31 millions de dollars .

Une faible réduction des importations malgré les licences

Les importations ont finalement frôlé la barre des 46 milliards de dollars. Comparés aux 47 milliards de dollars d’importations de 2016, la réduction des importations est donc très modeste, à peine 1 milliard de dollars, en dépit de l’élargissement l’année dernière du dispositif des licences administratives. Des chiffres qui confirment l’échec des différentes mesures prises l’année dernière en matière d’endiguement de nos achats à l’extérieur .

Les importations de biens d’équipement en baisse sensible

Les importations de biens d’équipements et de biens destinés à l’outil de production ont enregistré une baisse respective de 8,4% et de 0,8%.

Les « biens d’équipements » qui représentent une part de 31% des importations, sont constitués essentiellement des appareils électriques pour la téléphonie, de véhicules de transport de personnes et de marchandises et des machines et appareils à trier, à cribler et malaxer les terres.

Les « biens destinés au fonctionnement de l’outil de production » qui comptent également pour 31% des importations sont constitués principalement par les huiles de pétrole, les tubes et tuyaux, constructions et parties de constructions, produits sidérurgiques divers et les huiles destinées à l’industrie alimentaire.

Hausse des importations de biens de consommation

Les statistiques des Douanes font également ressortir une hausse des importations pour les biens de consommation alimentaires et non alimentaires avec respectivement 2,6 et 1,4%.

Le groupe de « biens de consommation non alimentaires » vient en troisième position dans la structure de nos importations avec une part de 18,4% et une valeur de 8,45 milliards de dollars.

Les principaux produits de ce groupe sont les médicaments pour 1,9 milliard de dollars, les collections CKD pour 1,6 milliard de dollars, les pièces détachées automobiles pour 415 millions de dollars et les réfrigérateurs pour 290 millions de dollars tandis que les meubles comptent encore pour près de 200 millions de dollars et les tissus synthétiques pour 169 millions de dollars.

Les produits alimentaires en ordre dispersé

Le groupe des « biens alimentaires » occupe le dernier rang dans la structure des importations réalisées durant l’année 2017 avec une part de 18,3% du volume global, soit également 8,4 milliards de dollars, en hausse de 2,6% par rapport à 2016.

Les principaux produits de ce groupe sont les céréales semoules et farines pour une valeur de 2,77 milliards de dollars , les laits et produits laitiers pour 1,4 milliard de dollars et les sucres et sucreries pour 1,03 milliard de dollars.

D’une année à l’autre, les évolutions des importations pour les produits alimentaires sont très disparates en raison essentiellement de la volatilité des prix de ces produits sur les marchés internationaux. C’est ainsi que la facture concernant les céréales a enregistré une légère baisse de 1,3%, tandis que celle du sucre a été en hausse de plus de 13% alors que celle du lait a littéralement explosé en augmentant de plus de 43% l’année dernière.

Partenaires commerciaux : l’Europe en baisse, l’Asie en hausse

Les pays de l’Union Européenne sont toujours les principaux partenaires de l’Algérie, avec les proportions respectives de 44% des
importations et de 58% des exportations.

Par rapport à l’année 2016, les importations en provenance de l’UE ont néanmoins enregistré une baisse de près de 10%. À l’intérieur de cette région économique, on peut relever que notre principal client est l’Italie qui absorbe près de 16% de nos ventes à l’étranger, suivie par la France pour 13% et l’Espagne pour 12%.

Pour les principaux fournisseurs, la France occupe le premier rang des pays de L’UE avec 9,3%, suivie par l’Italie et l’Allemagne avec des proportions de 8,1 et de 7% du total des importations de l’Algérie en 2017.

Les échanges avec les pays d’Asie, la Chine principalement, continuent d’afficher une hausse sensible de près de 12,6% passant de 13,9 milliards de dollars en 2016 à 15,7 milliards de dollars en 2017.

En revanche, le volume des échanges avec les pays du Maghreb (UMA) a enregistré une légère baisse de près de 1% à 1,85 milliard de dollars en 2017. Les échanges avec les pays arabes (hors UMA) connaissent une évolution quasi identique avec une baisse de 2,3% et un volume global d’échanges commerciaux de 2,3 milliards de dollars en 2017.

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