L’Algérie a décidé d’interdire l’exportation des produits dits de large consommation. La mesure, qui a été prise par le ministère du Commerce la mi-février, a été appliquée immédiatement, y compris pour les exportations en cours d’expédition.

Depuis, les importations de plusieurs produits sont bloquées, en attendant la publication de la liste détaillée des produits interdits d’exportation. Des produits destinés à être acheminés vers des pays étrangers sont bloqués.

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C’est le cas des jus de fruits de la marque Tazej de la société Golden Drink. Salim Amra, le dirigeant de cette entreprise privée, ne cache pas son étonnement.

« Nous avons été surpris par cette mesure du ministère du Commerce interdisant l’exportation des produits alimentaires essentiels », a-t-il déclaré à Ennahar TV.

« Intervention urgente »

Et de préciser que les « boissons ne sont pas des produits essentiels » et donc « sans impact sur le consommateur » algérien. « Nous avons plus de 1 200 tonnes et plus de 50 conteneurs destinés à différents coins du monde, qui sont dans les entrepôts. Des banques ont effectué les domiciliations de nos factures, malheureusement les Douanes ne nous ont pas laissé exporter », se plaint Salim Amra.

Il a rappelé que sa société a énormément investi dans une nouvelle ligne de production dont 60% sont destinés à l’export. Des produits de la marque prêts à être expédiés au Togo, en Irak, en Mauritanie ou encore en France, se trouvent bloqués à la suite de cette décision du ministère du Commerce, selon lui.

M. Amra lance un appel au ministre du Commerce, Kamel Rezig, pour une« intervention urgente » afin de débloquer cette situation. « Nous sommes en pleine période de consommation de boissons (jus de fruits et boissons gazeuses) à l’approche du mois de Ramadan. Si nous ne respectons pas nos engagements vis-à-vis de nos clients, les contrats seront annulés et nous subirons une perte terrible », s’inquiète M. Amra.