
Une lettre attribuée à l’écrivain Boualem Sansal, qui purge une peine de cinq ans de prison en Algérie, a largement circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
Publiée sur les réseaux sociaux le 12 août par un certain Oualid Kebir. Ce dernier se présente comme un journaliste marocain. Il passe son temps à dénigrer l’Algérie et les Algériens. Curieusement, la lettre en question a bénéficié d’une large couverture de la part de médias marocains comme Hespress, Barlamane, Maroc Hebdo.
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En France, elle a été reprise par des comptes d’extrême-droite. Qu’en est-il réellement ? L’écrivain franco-algérien a-t-il vraiment fait publier une lettre depuis sa prison en Algérie ? Le quotidien français Libération a interrogé l’avocat de l’écrivain, Pierre Cornut-Gentille.
Lettre attribuée à Boualem Sansal : « Il s’agit d’un faux », selon son avocat
Ce dernier est formel : la lettre attribuée à Boualem Sansal « est un faux ». Il s’agit « manifestement d’une manipulation », a-t-il répondu. L’avocat remarque que Sansal n’est pas incarcéré à El Harrach mais à Koléa, comme cela est mentionné en bas de la lettre.
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Arrêté en novembre dernier à l’aéroport d’Alger, Boualem Sansal a été condamné en première instance le 27 mars dernier par le tribunal de Dar el Beida (Alger) à cinq ans de prison ferme pour atteinte à l’unité du territoire national. La peine a été confirmée en appel le mardi 1er juillet, en dépit des appels et des demandes notamment de la part du président Emmanuel Macron de lui accorder la grâce.
Ancien cadre supérieur du ministère algérien de l’Industrie, Boualem Sansal a été naturalisé français en 2024. Dans un entretien au site Frontières en octobre dernier, il a dit qu’une partie de l’ouest algérien appartenait historiquement au Maroc, reprenant ainsi à son compte les thèses des expansionnistes marocains.
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