Direct Live Search
Search

Boualem Sansal prend-t-il ses distances avec l’extrême droite française ?

L’écrivain Boualem Sansal refuse d’être candidat au prix Sakharov. La raison, selon son éditeur, est que sa candidature est proposée par l’extrême droite.

powered by evolution group
Boualem Sansal prend-t-il ses distances avec l’extrême droite française ?
Boualem Sansal « considérait comme irrecevable cette démarche insidieusement partisane ». Source : Facebook Boualem Sansal
Merzouk A
Durée de lecture 2 minutes de lecture
Suivez nous sur Google News
Suivez nous Google News
Temps de lecture 2 minutes de lecture

L’extrême droite française vient d’essuyer un cuisant revers dans ce qui est appelé « l’affaire » Boualem Sansal, l’écrivain franco-algérien qui purge sa peine de prison en Algérie.

Le groupe d’extrême droite au Parlement européen, Patriotes pour l’Europe (PfE), présidé par Jordan Bardella du Rassemblement national (RN), a proposé le nom de l’écrivain pour le prix annuel européen Sakharov 2025. Mais Boualem Sensal, lui-même, s’est opposé à cette nomination.

A lire aussi : Visas diplomatiques : l’Algérie accuse la France de « mauvaise foi »

Boualem Sansal « considérait comme irrecevable cette démarche insidieusement partisane »

C’est Antoine Gallimard, l’éditeur de l’écrivain réputé proche de l’extrême droite, qui a dévoilé cette position de l’écrivain franco-algérien. « Malgré la très grande estime dans laquelle il tient ce prix, Boualem Sansal, par la voie de son épouse, a fait savoir qu’il considérait comme irrecevable cette démarche insidieusement partisane », indique l’éditeur dans un communiqué.  

En déclinant sa candidature au prix Sakharov, proposée par le groupe Patriotes pour l’Europe, qui compte 85 eurodéputés, Boualem Sansal rejette visiblement tout parrainage de l’extrême droite. Pourtant, il est connu pour ses positions et ses idées proches de ce mouvement extrémiste.

A lire aussi : Imane Khelif dément sa retraite et accuse son ex-manager de trahison

S’agit-il d’une forme de repentance, après notamment l’utilisation de son affaire en France pour faire pression sur l’Algérie ?

L’éditeur a poursuivi que « l’engagement continu de Boualem Sansal en faveur de la paix et de la liberté ne justifie en aucun cas qu’en son absence, on associe son nom et ses écrits aux visées d’un mouvement dont la radicalité politique est étrangère à l’esprit de tolérance qu’il a toujours promu ».

A lire aussi : L’Algérie instaure un triple contrôle des importations

Et même si ce prix sera décerné à l’écrivain, malgré son opposition, il sera refusé. Gallimard a en effet précisé à ce propos que, « s’il advenait que cette candidature forcée était retenue, ce prix Sakharov serait refusé par les représentants de l’écrivain en France ».

Le comité de soutien de Boualem Sansal s’attaque à Gallimard

Arrêté en novembre dernier à l’aéroport d’Alger, Boualem Sansal a été condamné en première instance le 27 mars dernier par le tribunal de Dar el Beida à cinq ans de prison ferme pour atteinte à l’unité du territoire national. La peine a été confirmée en appel le mardi 1er juillet dernier.

En France, l’extrême droite, qui ne rate aucune occasion pour s’attaquer à l’Algérie, n’a pas hésité à exploiter politiquement la condamnation de l’écrivain par la justice algérienne.  

Si le groupe parlementaire qui a proposé le nom de Sansal n’a fait aucune réaction pour le moment, le comité de soutien de l’écrivain franco-algérien a vivement critiqué l’éditeur d’avoir rapporté les propos de l’intéressé.

« Nul ne peut aujourd’hui se prévaloir de parler au nom de Boualem Sansal », indique le comité dans un communiqué repris par le JDD, estimant que l’écrivain « se trouve dans l’impossibilité totale de s’exprimer librement ».

Lien permanent : https://tsadz.co/aftsv

TSA +