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Bouteflika appelle les journalistes à dénoncer les malversations

Le président Bouteflika a adressé ce mercredi 2 mai un message à la presse nationale à l’occasion de la journée mondiale de la Liberté de la presse qui coïncide avec…

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Bouteflika appelle les journalistes à dénoncer les malversations
AFP / jeuneafrique.com
Aicha Merabet
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Le président Bouteflika a adressé ce mercredi 2 mai un message à la presse nationale à l’occasion de la journée mondiale de la Liberté de la presse qui coïncide avec le 3 mai de chaque année.

Dans ce message, point d’annonces concrètes concernant la législation qui régit la profession, les dossiers en suspens, comme l’autorité de régulation de la presse écrite, la situation des télévisions privées ou la crise qui affecte de nombreuses entreprises médiatiques.

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Mais le discours du chef de l’État est globalement conciliant envers les journalistes auxquels il a exprimé toute sa reconnaissance en évoquant une corporation qui « s’est toujours distinguée par son patriotisme et son militantisme » depuis « le Mouvement national, revendiquant, pendant des années, le droit légitime de notre peuple à l’indépendance et à la souveraineté », durant « la Glorieuse révolution de Novembre grâce à de vaillants moudjahidine, combattants de la plume », après l’indépendance en accompagnant « les chantiers de la construction et de l’édification et enfin « tout au long d’une décennie de tragédie, de destruction et de terrorisme sauvage ».

Intervenant dans un contexte marqué par de vives critiques d’organismes internationaux concernant la liberté de la presse en Algérie, comme le dernier rapport de Reporters sans frontières, le message du président ne pouvait pas ne pas y faire référence, balayant toutes les accusations.

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L’Algérie « accueille cette Journée mondiale de la Liberté de la presse avec la fierté d’être dans le peloton des pays qui respectent les droits de cette noble profession et ne ménagent aucun effort pour sa promotion. Oui, l’Algérie peut s’enorgueillir de la dépénalisation du délit de presse et elle peut aussi se targuer de ne compter aucun journaliste incarcéré en raison de l’exercice de sa mission d’information. L’Algérie est également en droit de s’enorgueillir de la constitutionnalisation de la liberté de la presse écrite et audiovisuelle, et même sur les réseaux d’information, loin de toute restriction ou toute forme de censure préalable », écrit le chef de l’État, avant de passer à ce qu’il attend de la corporation.

Bouteflika semble beaucoup compter sur les journalistes « face aux multiples défis auxquels elle (l’Algérie) est confrontée ». D’abord en faisant face « aux campagnes de diffamation », « tentatives de déstabilisation » et « fomentation de dissensions, de crises et de problèmes », œuvres des « grands » du « monde d’aujourd’hui (…) avides de domination » et qui n’acceptent « pas facilement les États et les peuples attachés à leur liberté et à leur indépendance de décision ».

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« Avoir des divergences de vues et d’opinions à l’intérieur de notre pays est quelque chose de normal et de naturel, c’est la base même de la démocratie pluraliste, mais lorsque l’Algérie, notre seule et unique patrie, est en jeu, nous devons nous unir et parler d’une seule et même voix », préconise le chef de l’État.

Une doléance à maintes reprises réitérée dans ses différents messages à la presse. La nouveauté cette fois, c’est lorsque Abdelaziz Bouteflika exhorte la presse à œuvrer pour contribuer au « changement des mentalités dans la société ».

« Le deuxième objectif à la concrétisation duquel j’exhorte la presse nationale porte sur le changement des mentalités dans notre société et la réforme substantielle en vue de relever les défis de l’heure à tous les niveaux. Certes, nous demeurerons constants dans nos principes nationaux de justice sociale, dans le souci de garantir l’équilibre régional en matière de développement et dans l’attachement à toutes les composantes de notre identité nationale. Cependant, notre société doit progresser davantage vers la sacralisation du travail, la performance économique, la réhabilitation du civisme et la vulgarisation des valeurs de la modération et du juste-milieu », plaide-t-il, en allusion sans doute aux grèves à répétition qui agitent le front social depuis plusieurs mois et peut-être aussi aux grognes exprimées dans certaines régions du pays.

Enfin, et c’est peut-être un bon signe pour le libre exercice de la profession, Bouteflika appelle les journalistes à jouer pleinement leur rôle dans la dénonciation notamment des malversations dans la gestion des affaires publiques.

Les hommes et les femmes de la presse nationale « sont appelés, en outre, à jouer un rôle de contrôle et de gardien vigilant pour relever toutes les insuffisances affectant nos affaires publiques et parfois notre quotidien, un rôle qui encourage les réformes, contribue à rectifier la situation et exiger même des comptes, le cas échéant. En effet, le poids et la multiplicité des tâches relevant des différents démembrements de l’État peuvent conduire fatalement à quelques erreurs ou connaitre des insuffisances. Toutefois, porter de telles réalités à l’opinion publique par la presse nationale, surtout lorsque l’honnêteté et la probité sont observées, est en soi une part importante du travail à faire pour corriger et améliorer les situations. C’est pourquoi, j’appelle l’ensemble de nos médias à prendre en charge cet aspect de leur noble mission ».

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