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Bouteflika n’a pas convaincu les Algériens et l’appel de l’opposition à la Une de la presse nationale

Bouteflika n’a pas convaincu les Algériens et l’appel de l’opposition à la Une de la presse nationale

La presse nationale revient dans ses éditions de ce mardi 5 mars sur la poursuite des manifestations de rue contre le 5e mandat, et les réactions des partis d’opposition après l’officialisation de la candidature du président Bouteflika à sa propre succession.

Liberté ouvre en Une : « Partez maintenant ». « Les Algériens n’entendent pas accorder un sursis à Bouteflika. Ils le lui ont clairement signifié dans la nuit de dimanche à lundi, à travers des marches nocturnes dans plusieurs villes du pays », analyse le journal.

« Ni le président, ni ses partisans ne sont apparemment arrivés à prendre la mesure de cette revendication populaire calme, mais résolue, pour un changement radical et immédiat », écrit le chroniquer Mustapha Hammouche. Il ajoute : « à moins que, tout en étant conscients de la résolution populaire, ils aient, lui ou eux, préféré prendre le parti de faire triompher la volonté du clan sur celle du peuple ».

« Mobilisation grandissante à travers le pays : le pouvoir acculé », annonce El Watan en Une. Le journal revient en pages intérieures sur les réactions des chefs de partis politiques, dont ceux du RCD, du PT, de Talaie El Houtrryet ou du Front el Moustakbel, sur la candidature du président Bouteflika.

Sous le titre « Défiance », El Watan qualifie de « pathétique » la position du président Bouteflika face au rejet par le peuple de son 5eme mandat : « Le président de la république, tournant le dos au peuple qui lui a signifié le refus de sa reconduction, à travers le territoire national et même au niveau de la diaspora algérienne, s’est offert une feuille de route où il propose le changement ». « Cette sortie, pour le moins inattendue et contestable, traduit la panique qui s’est emparée du pouvoir», ajoute El Watan.

« L’opposition réclame l’activation de l’article 102 », ouvre en Une de son côté Le Soir d’Algérie, qui réserve également la une de son édition de ce mardi 5 mars à la réaction des partis de l’opposition à la candidature du président Bouteflika à l’élection du 18 avril.

« Au-delà de tout ce qu’elles charrient, ici et ailleurs comme analyses et leçons, les manifestations qui secouent le pays depuis le 22 février ont ça d’implacable : elles sont venues remplir mieux que quiconque aurait pu l’imaginer l’espace qui aurait du être le terrain d’expression de l’opposition », écrit-il.

« En quête d’une solution qui contentera à la fois la rue et le pouvoir : L’Algérie à la croisée des chemins », estime en une L’Expression, qui ouvre également sur « L’appel de l’opposition »

«10 jours pour la validation des candidatures », annnonce en Une El Moudjahid. Sous le titre « pragmatisme », El Moudjahid écrit, dans son éditorial : « L’engagement le plus important (du président ndlr) est sa prédisposition à organiser une présidentielle à laquelle il ne serait pas candidat ». «Un tel engagement brise un tabou entretenu depuis le début de sa maladie (…) et qui n’a pas cessé d’être quasiment la rengaine de toutes les oppositions, internes et externes, celui de sa succession ».

« L’officialisation de la candidature du président pour un 5eme mandat révolte la rue : Bouteflika veut…et le peuple ne veut pas », affirme El Khabar en Une. Son chroniqueur s’interroge « s’il s’agit de présidentielle ou d’un jeu ».

« Bouteflika ne convainc pas », titre par ailleurs Le Quotidien d’Oran, qui revient sur les manifestations de dimanche et mardi après le dépôt du dossier de candidature du président Bouteflika à la présidentielle du 18 avril.

Sous le titre « Le report, l’autre solution », le même quotidien de l’ouest du pays estime dans son éditorial : « De toute évidence, les suppliques de la rue n’ont pas été entendues, tout comme cet ardent désir des Algériens d’un changement pacifique, qui soit bien compris et entendu par le pouvoir (…). Le maintien de la candidature de M. Bouteflika pour un 5ème mandat est autant provocateur, autant un élément accélérateur d’un mécontentement social qui risque de compromettre cette élection présidentielle ».

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