Les détracteurs d’Imane Khelif ne la lâchent pas. Immédiatement après l’annonce vendredi de la jeune Fédération internationale de boxe (World Boxing) de la soumission de la boxeuse algérienne à un test de dépistage du sexe, les accusations ont refait surface. Cette fois, c’est un document datant de l’année 2023 qui est publié pour dénigrer la championne olympique algérienne.
Vendredi 30 mai, World Boxing, la nouvelle fédération internationale de boxe à laquelle le Comité international olympique (CIO) a confié l’organisation du tournoi de boxe aux JO 2028 de Los Angeles, a annoncé avoir informé à la Fédération algérienne de Boxe qu’Imane Khelif ne sera pas autorisée à participer à tout événement de boxe féminine jusqu’à ce qu’elle effectue un test de sexe.
Cette instance a fait savoir qu’elle a décidé d’ « introduire des tests de sexe obligatoires, afin de déterminer l’éligibilité des athlètes masculins et féminins » qui souhaitent participer à ses compétitions.
Moins de 36 heures après, le document à base duquel l’IBA (association internationale de boxe) a exclu la championne algérienne des championnats du monde de New Delhi est divulgué. Il n’y a pas que le timing qui pousse à la suspicion.
Imane Khelif : ses détracteurs ne la lâchent pas
La personne qui a révélé le document est le journaliste américain Alan Abrahamson, qui avait déclenché la polémique aux JO de Paris 2024 en accusant le CIO d’être au courant depuis 2023 qu’Imane Khelif avait « un ADN d’homme ».
Le document, mis en ligne sur le site web de 3 Wire Sports, comporte les résultats du dépistage effectué par l’Algérienne aux championnats du monde 2023. Il y est écrit que les résultats concernant Imane Khelif sont « anormaux » et que l’analyse chromosomique révèle un caryotype (l’ensemble complet des chromosomes) masculin.
Le test a été toutefois remis en cause par le CIO qui a qualifié ses résultats de « ponctuels » et « non légitimes », d’où sa décision de permettre à la pugiliste algérienne de prendre part au tournoi olympique de Paris. Malgré une campagne de dénigrement mondiale soutenue par des personnages politiques importants, comme Donald Trump et Elon Musk, Imane Khelif a arraché avec brio la médaille d’or olympique dans la catégorie des -66 kilogrammes.