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Bruno Retailleau se rend pour la première fois à la Grande Mosquée de Paris

Bruno Retailleau se rend pour la première fois à la Grande Mosquée de Paris

Source : Facebook Bruno Retailleau
Bruno Retailleau

Bruno Retailleau s’est rendu ce lundi 5 mai pour la première fois depuis sa nomination comme ministre de l’Intérieur en septembre 2024 à la Grande mosquée de Paris où il a été accueilli par le recteur Chems-Eddine Hafiz.

Les rapports entre le ministre de l’Intérieur et l’institution religieuse n’ont pas toujours été apaisés ces derniers mois.

Bruno Retailleau a fait le déplacement à la Grande mosquée de Paris où un dernier hommage était rendu à Aboubakar Cissé, assassiné vendredi 25 avril dans une mosquée du Gard, avant le rapatriement de sa dépouille dans son pays natal, le Mali.

Le ministre de l’Intérieur a été accueilli à son arrivée à la mosquée par le recteur Chems-Eddine Hafiz et des cadres de la mosquée.

« J’ai accueilli aujourd’hui, 5 mai 2025, à la grande mosquée de Paris, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Une visite marquée par l’écoute, le dialogue, et un hommage émouvant rendu à Aboubakar Cissé », a écrit Hafiz sur les réseaux sociaux, en commentaire d’une vidéo montrant le ministre de l’Intérieur saluant des fidèles musulmans. « La République doit protéger tous ses enfants », sans distinction, a ajouté le recteur.

De nombreux fidèles et des proches de la victime étaient présents à l’hommage rendu au jeune Aboubakar, 22 ans. Il y avait aussi de nombreuses personnalités, comme le sénateur franco-algérien Rachid Temal.

« Nous, musulmans de France, attendons davantage que de simples déclarations. Ce crime n’est pas un fait divers, c’est un acte de haine, d’extrême violence, ponctué d’invectives anti-islam (…) C’est un attentat islamophobe, un crime terroriste », a déclaré Chems-Eddine Hafiz dans son allocution.

Selon le Parisien, une rencontre devait avoir lieu entre le ministre de l’Intérieur et la famille de la victime ce lundi, mais les proches de la victime ne se sont pas déplacés, suivant ainsi le conseil de leurs avocats. L’entourage du ministre affirme qu’il a proposé une autre date, le 23 mai prochain.

Grande Mosquée de Paris : Chems-Eddine Hafiz accueille Bruno Retailleau

« Quand le mot islamophobe devient l’objet d’un débat stérile, on en nie la violence réelle. On ne peut pas combattre une haine que l’on refuse de nommer », a-t-il dénoncé, affirmant toutefois que ce drame ne doit pas se transformer en « ferment d’une division supplémentaire ». Il doit au contraire, a-t-il dit, être « une secousse salutaire, une prise de conscience du lien précieux qui nous unit au-delà de nos différences ».

En mars dernier, Bruno Retailleau avait décliné une invitation de la Grande mosquée de Paris pour assister au traditionnel « iftar des ambassadeurs », rupture collective du jeûne du Ramadan, auquel son prédécesseur Gérald Darmanin avait toujours pris part. Il a motivé sa décision par le souci de respecter le principe de laïcité.

« L’iftar est un repas convivial à la rupture du jeûne quotidien du mois de Ramadan, pas un office religieux », lui a répondu Chems-Eddine Hafiz sur TSA. « Quoi qu’il en soit, en France, le ministre de l’Intérieur est chargé du dialogue entre l’État et les cultes (…) nous nous devons d’entretenir des relations avec lui », a-t-il ajouté.

En janvier dernier, Bruno Retailleau s’était attaqué à la Grande mosquée de Paris après des accusations contre l’institution religieuse concernant un contrat de certification Halal conclu avec le gouvernement algérien.

« Une mosquée est un lieu de culte, ce n’est pas une ambassade. Et pour ce qui concerne le halal, j’ai demandé à mes services de voir, d’examiner les conditions sur lesquelles cette taxe avait été instaurée et si elle était compatible avec la loi de 1905 », a-t-il déclaré sur Europe 1.

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