La campagne électorale a entamé ce dimanche sa deuxième semaine, avec les appels des candidats à la mobilisation massive et leurs promesses de récupérer l’argent volé, et la multiplication des manifestations anti-élections à travers le pays.
À M’sila, ce dimanche, le meeting du candidat Ali Benflis a été marqué par un rassemblement de citoyens hostiles à sa venue et à la tenue de la présidentielle du 12 décembre.
Le même accueil a été réservé au même candidat à Bordj Bou Arreridj où des citoyens ont tenu un rassemblement pour réaffirmer leur rejet du scrutin.
Rassemblés devant le lieu du meeting électoral placé sous forte protection policière, les manifestants ont crié « Dégage Benflis ! », « Makach Intikhabat maâ îssabat ».
À Mostaganem, rapporte El Khabar sur son site internet, 17 personnes ont été arrêtées, samedi soir, suite à une manifestation nocturne contre la tenue des présidentielles du 12 décembre.
« Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux élections ; ils ont tenté d’organiser une marche en direction du siège de l’Autorité de surveillance des élections (ANIE), mais les forces de sécurité les en ont empêchés », selon le journal.
Les manifestants arrêtés devraient être présentés, demain lundi, devant le procureur de la République, précise la même source.
Toujours à Mostaganem, ce dimanche matin, des citoyens ont observé un sit-in en solidarité avec les 17 manifestants arrêtés la veille, pour réclamer leur libération. La foule a également réitéré son rejet de la prochaine présidentielle.
Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, un rassemblement hostile à la présidentielle a été organisé dans la commune de Bounouh daïra de Boghni. La foule a procédé à la fermeture du bureau de vote.
À Bejaia, un rassemblement populaire hostile à la présidentielle a eu lieu ce dimanche devant le siège de la wilaya. À Timezrit, à Béjaia toujours, des citoyens hostiles à l’élection du 12 décembre ont tenu un sit-in et ont appelé à la libération des détenus d’opinion. À Constantine, les anti-élections ont organisé une marche et scandé des slogans hostiles aux élections.
Et pendant que le mouvement de rejet de l’élection gagne en ampleur, les candidats poursuivent leur campagne, et multiplient les promesses électorales.
Abdelmadjid Tebboune a affirmé, avec une grande assurance, qu’il comptait « récupérer les fonds volés », déclarant « si je ne parviens pas à récupérer leur totalité, je veillerai à récupérer une bonne partie de ces fonds », selon l’APS.
De son côté, Ali Benflis s’engage, dans son programme électoral, à « lancer des initiatives à l’adresse des institutions financières et pays concernés pour récupérer les fonds transférés illicitement par des Algériens à l’étranger ».
Pour Azzeddine Mihoubi, président par intérim du RND, il fait la promesse de mettre en œuvre les « procédures rigoureuses afin de restituer les fonds pillés, et ce en poursuivant la traçabilité de leurs transferts à travers des canaux internationaux ». Quant à Abdelkader Bengrina, il a promis ses électeurs d’organiser des référendums pour trancher dans les affaires sensibles, notamment les modalités de restitution des fonds détournés.
Toutefois, Abdelaziz Belaid, a estimé inadmissible d’évoquer les fonds détournés avant que la justice ne statue sur le sort des personnes impliquées dans ces affaires », ajoutant que les personnes qui prétendent être capables de restituer ces fonds, « ne font qu’avancer des slogans politiques ».
