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Canada : la famille d’un jeune algérien tué par des convoyeurs de fonds réclame justice

Canada : la famille d’un jeune algérien tué par des convoyeurs de fonds réclame justice

La famille de Massinissa Kaddour, un jeune algérien de 32 ans, tué en 2014 par des convoyeurs de fonds dans la région de Montréal, poursuit au civil deux agents de sécurité et leur employeur Garda World.

Elle réclame « des dédommagements monétaires de 611.966 dollars », selon une enquête publiée aujourd’hui par le site d’information canadien Ricochet.

L’affaire remonte à la nuit du 31 janvier au 1er février 2014. Massinissa Kaddour sortait en cette nuit de week-end d’un café, situé non loin de chez lui et mitoyen de la succursale d’une banque. À ce moment, arrivaient des convoyeurs de fonds. Une altercation a éclaté entre ces derniers et le jeune homme connu pour ne pas aimer se faire bousculer ou intimider. Il sera tué par deux balles tirées dans le dos. Il « se trouvait au sol au moment où l’agent a tiré », selon la même source.

La police informe les médias de la mort d’un homme suite  « à une tentative de vol qui a mal tourné ». Le lendemain l’information fait la une des journaux.

Or, en janvier dernier, le convoyeur de fonds qui a fait feu « a reconnu lors d’un interrogatoire hors-cour, qu’aucune tentative de vol n’avait eu lieu ». Aucune accusation criminelle n’a été portée contre les convoyeurs et l’affaire a été classée.

« C’est comme s’il y avait eu une complicité entre policiers et agents de sécurité pour fermer les yeux sur ce qui s’est produit », affirme au site Ricochet le frère de la victime.

« On a voulu passer la mort de mon frère sous silence en invoquant la légitime défense, mais on sait aujourd’hui qu’il s’agissait d’un mensonge à l’état pur. Selon moi, c’était un meurtre », ajoute-t-il. Il croit aussi qu’il y a eu « une complicité entre policiers et agents de sécurité pour fermer les yeux sur ce qui s’est produit ».

Les faits ont scandalisé le juge en charge de l’affaire au civil. « Ça se passe ici au Québec et il n’y a rien qui se fait. Je me demande ce qu’on fait en cour civile », s’est-il interrogé en cour.

« Les avocats de la famille Kaddour croient que cela peut mener à une poursuite pénale et travaillent dans ce sens », a expliqué à TSA le journaliste Alexis Lapointe qui a publié l’enquête.

Massinissa Kaddour est enterré en Algérie à Takorabt, son village natal, dans la daïra d’Ighil Ali (Béjaïa).

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