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Carnet de Campagne : « Le peuple n’a pas peur de la faim »

Carnet de Campagne : « Le peuple n’a pas peur de la faim »

Toufik Doudou / NEWPRESS

Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbel, a souhaité, depuis Relizane, que le discours de haine et d’invective soit mis de côté. « Les Algériens doivent être solidaires entre eux surtout que des menaces guettent le pays. L’idéal est d’ouvrir un dialogue avec toutes les composantes de la société algérienne », a-t-il proposé. Il a ensuite fait un plaidoyer en faveur du développement de l’agriculture avec de nouvelles techniques.

Seddik Chiheb, porte parole du RND, a appelé, depuis Saoula à Alger, les autres partis à proposer de « véritables alternatives ». « Ils ne doivent pas se contenter de critiquer l’action du gouvernement. Ils doivent convaincre le peuple. Axer son discours électoral sur les insuffisances de l’Exécutif et du système politique n’est d’aucune utilité. Le citoyen n’a que faire de tels discours. Ce dont il a besoin, c’est de voir son niveau de vie s’améliorer », a-t-il dit.

Abdelmadjid Menasra, président du MSP était à Meskiana, Oum El Bouaghi. Il a appelé les Algériens à aller voter en masse le 23 novembre prochain. « Les critiques et les dénonciations ne servent à rien. Ce qui réellement peut changer la situation, c’est l’acte de voter. Les assemblées élues locales doivent travailler sans aucune tutelle », a-t-il souligné. « Le peuple algérien n’a pas eu peur du colonialisme et du terrorisme. Aujourd’hui, ce peuple n’a pas peur de la pauvreté et de la faim. Quand le peuple commence à avoir peur, c’est fini ! », a-t-il averti. Il a critiqué ceux qui veulent à chaque fois noircir le tableau de l’Algérie. « Mais, laissez les Algériens voter librement. Il y a une différence entre un responsable élu par le peuple et un autre désigné par l’administration », a-t-il dit.

Amara Benyounes, président du MPA, a reconnu, depuis Relizane, que la situation économique actuelle de l’Algérie est difficile. « Le citoyen doit en être conscient. Il est impossible de construire une économie par le socialisme. Il est temps de mettre fin à la gestion socialiste de notre économie. Il faut aller vers un changement radical du système de gestion de l’économie nationale », a-t-il plaidé. La solution réside, selon lui, dans l’économie du marché. Il a appelé à ne pas faire de l’islam, de l’arabe et de tamazight un fonds de commerce. « Nous avons besoin d’être tous unis autour de nos institutions républicaines. Le changement se fera par les urnes, pas par la rue », a-t-il déclaré.

Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, a demandé, à Bordj Bou Arreridj, la restitution de la gestion des biens communaux au profit des APC. « Il faut aller vers une gestion transparente des affaires des collectivités locales. Il faut respecter le code sur les marchés publics », a-t-elle préconisé. Selon elle, la politique actuelle du gouvernement ne prend pas en considération les intérêts de la société. « La majorité des citoyens veulent des solutions algériennes exclusives à nos problèmes pour sauvegarder la souveraineté nationale. À travers cette élection, nous voulons rassembler le maximum d’Algériens pour envoyer un message fort aux dirigeants », a-t-elle déclaré.

Moussa Touati, président du FNA, a appelé, à Guelma, les Algériens à reconquérir leur « pouvoir électoral ». « Il faut libérer notre conscience et aller vers une révolution électorale. La démission et la fuite vont contre notre intérêt. Il faut aller vers la confrontation pour arracher ses droits. On ne capitule pas. L’Algérie nous appartient. L’Algérie appartient à tous les Algériens sans exclusion », a-t-il proclamé. Sillonnant les quartiers populaires de Drean (El Tarf), il a déclaré à la radio nationale que l’Algérie vit « une crise morale et économique ». « Il faut injecter de la vie dans la société. Pour reconquérir la confiance des citoyens, il faut choisir les compétences et les programmes et laisser le libre choix au peuple », a-t-il dit. Il a critiqué des partis qu’il n’a pas nommés d’utiliser de l’argent pour acheter les voix des électeurs.

Fawzi Rebaïne, président de AHD 54, a plaidé, à Tamanrasset, pour la décentralisation. « Il faut réhabiliter les assemblées locales élues pour qu’elles puissent gérer les projets de développement. Le président de l’APC doit pouvoir gérer le dossier du logement. Il doit aussi changer le rapport entre le gouverneur et gouverné au niveau local », a-t-il proposé.

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