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Choléra : les fruits et les légumes boudés par les consommateurs

Choléra : les fruits et les légumes boudés par les consommateurs

L’inquiétude de la population après l’annonce de 41 cas confirmés de choléra impacte la consommation des fruits et des légumes.

A Alger, les quelques commerçants qui ont repris l’activité après l’Aïd se plaignent de la lenteur avec laquelle leurs marchandises sont écoulées, et ce en dépit d’une baisse sensible des prix.

A Redha Houhou (ex Clauzel), dont l’activité a repris à environ 30%, les clients ne se bousculent pas. « Les gens ont peur d’acheter. Souvent, ils demandent d’où vient la marchandise », raconte un marchand de légumes.

Parmi les pistes étudiées par le ministère de la Santé pour expliquer l’origine de la maladie figure la consommation de fruits et légumes irrigués avec des eaux usés. Les consommateurs ont peur de tomber sur des produits contaminés.

Deux fruits, la pastèque et le melon, font particulièrement peur aux consommateurs. Depuis de nombreuses années, ces deux fruits traînent la mauvaise réputation d’être irrigués avec des eaux usées.

« Depuis hier, je n’ai vendu qu’une dizaine de melons et quelques trois ou quatre pastèques », déclare un marchand exerçant au marché Messonnier. « Je mangerai des pâtes, en attendant que la tempête passe », déclare une femme rencontrée au marché.

Ruée sur les eaux minérales

L’origine hydrique n’étant pas, elle aussi, écartée, les citoyens s’abattent sur les eaux minérales. Dans certaines régions une pénurie a même été relevée. C’est le cas à Blida où il est très difficile de se procurer une bouteille d’eau.

Une hausse des prix de ce produit a même été observée. « Au lieu de 30 Da la bouteille de 1,5 litre, elle est vendue à 35 Da », regrette M. Mustapha Zebdi, Le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE).

A Alger, également, une forte consommation des eaux minérales a été notée. Dans ce contexte, les commerçants mettent les eaux minérales en évidence. « Depuis l’annonce du choléra, c’est ce qui se vend le plus », assure un commerçants qui dit avoir fait une importante commande à son fournisseur.

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