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Commémoration du 5 octobre : des marches et plusieurs arrestations

Commémoration du 5 octobre : des marches et plusieurs arrestations

Plusieurs rassemblements ont été organisés ce lundi dans certaines villes d’Algérie en commémoration des événements du 5 octobre 1988. Des arrestations ont été signalées à Alger et Annaba.

À Bejaïa, des dizaines de citoyens se sont rassemblées dans la matinée devant le siège de la maison de la Culture Taos-Amrouche où est érigée une plaque commémorative à la mémoire des victimes de la répression qui avait suivi la révolte populaire d’il y a 32 ans.

Tout en rendant hommage aux victimes, pour lesquels ils ont réclamé un statut digne de leur sacrifice, les manifestants ont appelé notamment à un véritable changement pacifique et à la libération des détenus d’opinion. Le rassemblement, organisé par l’Association des parents de victimes et de blessés du 5 octobre 1988 (AVO-88) de la wilaya de Béjaïa, s’est déroulé dans le calme.

À Alger, des citoyens, estimés également à plusieurs dizaines, ont tenté d’improviser une marche dans les rues du centre-ville. Plusieurs d’entre eux, dont au moins un journaliste, des étudiants et des activistes connus du hirak, ont été interpellés par les forces de l’ordre qui ont bloqué le passage devant les manifestants au niveau de la place Audin pour les empêcher d’avancer vers la Grande poste, selon plusieurs sources.

Les personnes interpellées, une vingtaine selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), n’avaient pas été encore relâchées en fin de journée.

À Annaba, une dizaine de manifestants ont été interpellés lors d’une tentative de rassemblement, selon la même source. Une manifestation s’est déroulée également à Jijel.

Rassemblement de soutien à Khaled Drareni

Dans un autre registre, des journalistes ont organisé dans la matinée, à la maison de la presse Tahar-Djaout d’Alger, un rassemblement de soutien au journaliste emprisonné Khaled Drareni.

C’est le septième rassemblement du genre depuis le 24 août. Les collègues du journaliste ont de nouveau appelé à sa libération et au respect de la liberté de la presse. Khaled Drareni est en détention depuis fin mars dernier. Il purge une peine de deux ans de prison ferme qui lui a été infligée en appel par la Cour d’Alger le 15 septembre dernier.

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