Économie

Comment un contrat avec Air Algérie a fragilisé l’un des plus grands groupes canadiens

Le Groupe SM international (SMi) vient de se mettre sous la protection de la loi pour lui permettre de redresser sa situation financière, rapporte Le Journal de Montreal. Ce coup dur survient un peu moins d’un an après l’arrestation du fondateur de SMi, Bernard Poulin, qui contrôlait l’entreprise montréalaise jusqu’en juin, ajoute le journal.

Les soucis de SMi, l’un des plus grands groupes canadiens d’ingénierie, sont liés un contrat avec Air Algérie qui a mal tourné. « SMi traîne des dettes totalisant 184 millions de dollars. Une bonne partie de celles-ci découlent d’un contrat que l’entreprise a décroché en 2011 pour construire le nouveau siège social d’Air Algérie à Alger, qui lui a fait perdre au moins 80 millions », écrit le journal basé à Montreal.

« Avec les dettes qui ont été emmagasinées, il y a beaucoup de frais d’intérêt, beaucoup de remboursements à faire et l’entreprise n’en est plus capable », explique la chef de la restructuration de SMi.

Pourtant, en octobre de l’année dernière, SMi avait remporté son action en arbitrage contre Air Algérie. La compagnie a été condamnée à verser l’équivalent de 1,5 milliard de dinars. Le 2 octobre, Air Algérie versait la somme de 7.410.338,20 dollars canadiens au groupe SM international, selon des documents judiciaires canadiens dont TSA détient une copie.

« Les dirigeants actuels de SMi espéraient qu’un tribunal d’arbitrage international allait leur permettre de récupérer au moins 60 millions $ dans le litige. Or, la décision rendue il y a dix jours en Suisse n’a accordé absolument rien à l’entreprise », affirme le Journal de Montreal, sans préciser à quoi ce montant de 60 millions correspondait.

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