Le déficit commercial de l’Algérie a atteint 490 millions de dollars durant le 1er trimestre 2018, contre 2,98 milliards de dollars durant la même période de 2017, soit un recul du déficit de 83,6%, selon les chiffres des Douanes.
Cette forte baisse s’explique surtout par la hausse des importations, conséquence de l’augmentation du prix du pétrole, ces derniers mois.
Les exportations ont atteint 10,716 milliards de dollars de janvier à mars de l’année en cours contre 8,938 milliards, soit une hausse de 20% correspondant à une augmentation de 1,78 milliards entre les deux périodes de comparaison, précise le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), à l’agence officielle APS.
Pour les importations, elles ont légèrement reculé à 11,2 milliards USD au premier trimestre 2018 contre 11,92 milliards USD à la même période de l’année écoulée, soit une baisse de 714 millions de dollars (-6%).
Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 96% durant les trois premiers mois de 2018 contre 75% à la même période de l’année précédente.
Les hydrocarbures ont représenté l’essentiel des ventes algériennes à l’étranger (93,6% du montant global des exportations) en s’établissant à 10,03 milliards USD contre 8,388 milliards de janvier à mars 2017, soit une hausse de 1,64 milliards (+19,6%).
Toujours marginales, les exportations hors-hydrocarbures se sont établi à 686 millions de dollars sur les 3 premiers mois de 2018 (6,4% des exportations globales), même si elles ont augmenté de près de 25% par rapport à la même période de 2017.
Les exportations hors-hydrocarbures étaient composées des demi-produits avec 533 millions USD (contre 425 millions), des biens alimentaires avec 89 millions (contre 87 millions ), des produits bruts avec 39 millions (contre 19 millions), des biens d’équipement industriels avec 17 millions (contre 15 millions) et des biens de consommation non alimentaires avec 8 millions (contre 4 millions).
Forte hausse des importations des carburants
Pour ce qui est des importations, il est constaté que les produits qui ont connu une augmentation au 1er trimestre 2018 sont les Groupes des produits Energie et lubrifiants (carburants), des Produits bruts et des Demi-produits.
Ainsi, la facture d’importation du Groupe Energie et lubrifiants a grimpé à 481 millions de dollars contre 366 millions de dollars, soit une augmentation de 31,42%.
Pour les produits bruts, ils ont été importés pour 463 millions usd contre 441 millions (+5%) alors que les demi-produits ont été importés pour 2,74 milliards contre 2,66 milliards (+3%).
Par contre, des baisses d’importations significatives ont été relevées pour les biens d’équipements agricoles et industriels et les biens de consommation non alimentaires, tandis que les importations des produits alimentaires ont enregistré un très léger recul.
Dans ce sens, la facture d’importation des biens d’équipements agricoles s’est établie à 114 millions de dollars au 1er trimestre 2018 contre 185 millions de dollars à la même période de 2017 (-38,4%).
Pour les biens d’équipements industriels, ils ont été importés pour 3,4 milliards usd contre 4 milliards (-15,21%), tandis que la facture d’importation des biens de consommation non alimentaires a coûté 1,767 milliards usd contre 2,012 milliards (-12,2%).
Quant à la facture des biens alimentaires, elle s’est établie à 2,245 milliards USD au 1er trimestre 2018 contre 2,250 milliards au même trimestre de 2017, en recul de 0,22%, soit une baisse de 5 millions de dollars entre les deux périodes de comparaison.
En terme de mode de financement des importations, sur les 11,2 milliards usd des biens importés, un montant de 6,7 milliards a été payé par cash.
Les lignes de crédit ont financé les importations pour un montant de 4,11 milliards usd, tandis que le reste des importations a été financé par le recours à d’autres moyens de paiement pour un montant de 410 millions usd. Mais aucune importation n’a été payée par les comptes devises propres des importateurs.
L’Italie reprend sa place de premier client de l’Algérie
Concernant les partenaires commerciaux, il est constaté que l’Italie a repris sa place de premier client de l’Algérie alors que durant les deux premiers mois de 2018, c’était l’Espagne qui occupait la tête du podium.
Ainsi, les cinq premiers clients de l’Algérie ont été l’Italie avec 1,41 milliards usd (13,2% des exportations globales algériennes), suivie de l’Espagne avec 1,34 milliards usd (12,6%), de la France avec 1,22 milliards usd (11,4%), des États-Unis avec 1,16 milliards usd (10,85%) et de la Grande-Bretagne avec 664 millions usd (6,2%).
Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine est encore venue en tête avec 1,74 milliards usd (15,53% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 1,12 milliards usd (10,03%), de l’Italie avec 944 millions usd (8,42%), de l’Espagne avec 870 millions usd (7,76%) et de l’Allemagne avec 750 millions usd (6,7%).