Le caricaturiste Ghilas Ainouche a publié, mercredi 29 novembre, un communiqué dans lequel il affirme avoir été victime d’un « licenciement abusif » de la part de TSA. Il a lié ce licenciement à notre blocage sur les réseaux d’Algérie Télécom et de Mobilis. Nous estimons que nous devons des explications à nos lecteurs.
Le site TSA a été bloqué le 5 octobre. Nous avons continué à publier les caricatures de Ghilas Ainouche jusqu’à la fin octobre. Ses caricatures sont toujours disponibles sur notre site. Les lecteurs peuvent le constater d’eux-mêmes en parcourant ses dessins : il n’y a aucune caricature qui peut justifier une éventuelle censure politique.
Le différend entre la direction de TSA et Ainouche n’a aucun lien avec le blocage du site. Il est d’ordre interne et remonte à plusieurs mois déjà. À de nombreuses reprises, nous l’avons rappelé à l’ordre sur l’objet de certaines de ses caricatures qui nous offusquent et choquent nos lecteurs. Mais malgré nos mises en garde, il a persisté. Les mises en garde n’ont jamais concerné des caricatures à caractère politique.
Ces caricatures contestées, publiées sur sa page Facebook sans notre autorisation, portent sur des sujets graves comme le racisme (les Kabyles sont plus intelligents que les Arabes, les Arabes en France présentés comme des « bougnoules, etc.), la religion ou des dessins à caractère sexuel présentés de manière explicite.
À chaque fois, il répond qu’il « cherche à choquer pour combattre le racisme et l’extrémisme ». Ces caricatures sont publiées sur sa page Facebook mais elles sont de fait associées à TSA. Depuis son licenciement, il a supprimé quelques caricatures obscènes et à caractère raciste de sa page Facebook. Pourquoi ? Si Ghilas Ainouche estime qu’il a été victime d’une censure, pourquoi s’est-il autocensuré sur Facebook ?
Ghilas Ainouche n’est pas une victime de TSA. Ce n’est pas non plus un problème de liberté d’expression. Son licenciement a été fait dans le strict respect de la réglementation en vigueur. Nous nous sommes séparés de lui parce que nous ne voulons pas associer notre image à un caricaturiste qui a multiplié les dérapages ces derniers mois, avec des objectifs que lui seul connait.
