L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné ce mardi 1er juillet en appel à 5 ans de prison ferme. Pour Paris, il s’agit d’une décision « incompréhensible et injustifiée ».
Le gouvernement français a réagi par le biais du porte-parole du ministère des Affaires étrangères au verdict rendu dans la matinée par la cour d’appel d’Alger.
"La France regrette la condamnation en appel à une peine de prison ferme de notre compatriote Boualem Sansal qui maintient la peine prononcée en première instance« , a indiqué le porte-parole dans une déclaration officielle mise en ligne par le service de presse du Quai d’Orsay. »Cette décision est à la fois incompréhensible et injustifiée", estime-t-il.
Le gouvernement français réitère en outre son appel aux autorités algériennes pour décréter un geste humanitaire en faveur de l’écrivain.
Condamnation en appel de Boualem Sansal : Paris appelle à un « geste de clémence »
« La France appelle les autorités algériennes à faire preuve d’un geste de clémence et à trouver une issue rapide, humanitaire et digne à la situation de notre compatriote, prenant en compte son état de santé et des considérations humanitaires. Notre souhait est qu’il puisse être libéré et soigné », lit-on dans la déclaration.
Sansal est emprisonné en Algérie depuis novembre 2024. Il a été arrêté à l’aéroport d’Alger à son retour de France où il avait tenu, quelques semaines plutôt, des propos remettant en cause les frontières actuelles de l’Algérie. Poursuivi notamment pour « atteinte à la sûreté de l’État, à l’intégrité du territoire et à la stabilité des institutions », il a été condamné en mars dernier, en première instance devant le tribunal de Dar El Beida (Alger), à 5 ans de prison ferme. La peine a été confirmée ce mardi à l’issue d’un procès en appel au cours duquel le parquet a requis 10 ans de prison ferme. L’affaire Sansal est, entre autres questions, au cœur de la crise qui dure entre Paris et Alger depuis 11 mois.