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Contestation du 5e mandat : comme un climat de fin de  »peur sur la ville »

Contestation du 5e mandat : comme un climat de fin de  »peur sur la ville »

Depuis quelques jours, des marches et des manifestations sont organisées un peu partout à travers le territoire national contre le cinquième mandat. Manifestants, à visage découvert, n’hésitent plus à dénoncer le pouvoir ou à s’en prendre au « symbole Bouteflika ». Il y a comme un climat de fin de  »peur sur la ville ».

Du côté du pouvoir, il y a comme une appréhension mal cachée de ce qui pourrait advenir de la propagation et de l’amplification de ces marches, et surtout, leur impact direct ou non sur la poursuite du processus électoral, ensuite sur l’élection elle-même. Ces marches et ces protestations contre le 5e mandat sont autant d’avertissements pour le pouvoir et contre toute tentation d’accaparement de la volonté populaire, de fraude et de tricherie lors du scrutin.

Ce qui s’est passé à Khenchela, avec un simple maire qui a cherché à empêcher les citoyens de sa ville d’accorder leur parrainage à un candidat, est une image miniaturisée de ce que redoutent les partis d’opposition, en particulier les candidats, qui ont toujours dénoncé la fraude et les dépassements des soutiens du candidat du pouvoir comme lors des dernières élections législatives. Mais la réponse de la population a été claire : nous ne laisserons personne détourner nos voix.

En face, les partis de la majorité, et beaucoup plus au sein du staff de la campagne électorale du président candidat à sa propre succession, il y a cette crainte soudaine que les choses ne vont peut-être pas se passer comme prévu avec cet épouvantail que sont devenus les appels à des marches contre le 5e mandat. Et, plus que jamais, la rue va très certainement donner le  »tempo » à cette élection, comme un « 12e homme » que ni l’opposition, encore moins les partis de la majorité n’ont vu venir. Et la rue va certainement avoir son mot à dire dans cette élection, d’une manière ou d’une autre, même si, dans les deux camps, les analyses sont différentes.

Car si dans le camp du candidat président, il est inutile de recourir à des marches de rue pour revendiquer l’abandon de l’option du 5e mandat, en face on encourage cet allié de dernière minute à s’exprimer.

Malheureusement, malgré un contexte favorable au changement, il y a cette impossibilité chronique de l’opposition à parler d’une même voix. Et la tentative de dégager un candidat unique qui pourrait avoir toutes les chances de remporter cette élection, a lamentablement échoué.

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