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Coronavirus en Algérie : le confinement plus que jamais salvateur

L’épidémie de coronavirus continue sa progression. 511 cas ont été diagnostiqués en Algérie jusqu’à ce dimanche 29 mars, dont 220 dans la seule région de Blida. La progression n’est pas…

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Coronavirus en Algérie : le confinement plus que jamais salvateur
Chabi Ouardia
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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L’épidémie de coronavirus continue sa progression. 511 cas ont été diagnostiqués en Algérie jusqu’à ce dimanche 29 mars, dont 220 dans la seule région de Blida. La progression n’est pas encore au stade de la pandémie qui sévit en Europe et aux États-Unis, mais elle reste inquiétante avec une moyenne d’une cinquantaine de nouveaux cas confirmés annoncés chaque jour.

Des chiffres qui, de surcroît, pourraient ne pas refléter fidèlement la réalité étant donné la faiblesse des capacités de dépistage. Néanmoins, le nombre réel de personnes atteintes ne devrait pas trop dépasser celui des cas confirmés. Un écart important se saurait aisément à travers une trop forte affluence sur les structures hospitalières.

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Ce n’est pas encore le débordement et la tendance est, pour le moment, stable. Si c’est là l’effet du confinement décrété dans une dizaine de wilayas, il s’agit d’une raison supplémentaire de maintenir la mesure, de s’y conformer encore plus rigoureusement et pourquoi pas l’élargir à d’autres régions touchées. Car les spécialistes sont unanimes à ne pas écarter une vague subite et incontrôlée de l’épidémie.

En Europe, rappelle-t-on souvent, la menace n’a jamais été trop prise au sérieux lorsque les contaminations se comptaient encore par dizaines. Aujourd’hui, alors qu’un pays comme l’Italie a dépassé les 10 000 morts et son système de santé est contraint de ne prodiguer les soins qu’à ceux qui ont des chances élevées de survie, les voix ne s’élèvent que pour reprocher aux autorités leur trop longue tergiversation avant d’aller à la mesure extrême du confinement. Les mêmes griefs sont entendus en France et en Espagne. Aux États-Unis et en Grande-Bretagne aussi, le confinement a fini par s’imposer à des dirigeants qui avaient pris la menace un peu à la légère.

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L’Algérie a franchi le pas avant même d’atteindre la centaine de cas et c’est ce qui lui évite peut-être une catastrophe sanitaire face à laquelle son système de santé ne tiendrait pas quelques jours. Une décision salutaire à laquelle la société a adhéré, y compris les animateurs du mouvement populaire qui ont consenti à suspendre momentanément les marches hebdomadaires qu’ils ont maintenues contre plus d’un aléa pendant treize mois.

À ce stade de l’évolution de la situation, le pays n’a pas d’autre choix que de poursuivre le confinement, d’autant que, dans toutes les régions concernées, on n’a pas eu connaissance de graves désagréments subis par la population, hormis quelques perturbations dans l’approvisionnement en certains produits, notamment la semoule.

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Surtout aussi que le monde avancé est désarmé médicalement face à la maladie et n’a que l’option du cloisonnement pour endiguer sa progression. Les plus optimistes annoncent un vaccin pour la fin de l’année en cours, voire pour l’année prochaine, et les espoirs à court terme reposent tous sur des traitements ciblant d’autres maladies et auxquels on cherche des effets anti-coronavirus.

La chloroquine, adoptée officiellement par les autorités sanitaires algériennes, en fait partie. Entre les quantités produites localement et réquisitionnées, et celles commandées sur les marchés internationaux, le pays pourra prendre en charge plus de 300 000 patients, selon le ministre délégué à l’Industrie pharmaceutique.

Un chiffre rassurant à première vue mais, ne l’oublions pas, la chloroquine, un antipaludique, n’est pas encore déclarée médicament efficace contre le Covid-19. Son adoption en est encore au stade des tests et, accessoirement, de la polémique. Les autres produits où équipements de prévention et de dépistage sont ou seront aussi disponibles en quantité selon le même responsable, sauf que tout cela n’est qu’un élément de l’équation.

Dans les stratégies mises en place dans tous les pays durement touchés, le confinement est un facteur central. Comme l’a expliqué son Premier ministre ce samedi, la France s’attèle à renforcer les capacités d’accueil de ses établissements de santé, notamment en lits de réanimation, tout en tablant sur le la hausse du nombre de rémissions et la baisse de celui des nouvelles contaminations grâce au strict respect des mesures de confinement, reconduites d’ailleurs jusqu’au 15 avril.

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