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Coronavirus : le Mexique critiqué pour ses mesures minimalistes

Coronavirus : le Mexique critiqué pour ses mesures minimalistes

Le gouvernement fédéral mexicain est sous le feu des critiques de l’opposition pour la stratégie adoptée face à la pandémie du coronavirus ayant touché 159 pays et territoires à travers le monde, optant pour une approche décontractée visant à la sauvegarde de l’économie du pays, rapporte Ouest-France.

118 cas de contamination au coronavirus ont été officiellement recensés au Mexique, avec seulement un mort à déplorer. Soucieuses de ne pas freiner le commerce et les échanges, les autorités mexicaines se sont pour l’instant contentées d’avancer et rallonger les vacances de Pâques, indique la même source. Celles-ci commenceront ce vendredi dureront un mois au lieu des deux semaines prévues.

Le gouvernement mexicain a également recommandé aux citoyens de se tenir à distance les uns des autres, en particulier des personnes âgées plus vulnérables, sans pour autant appeler au confinement. « Nous faisons ce qu’il faut […] Et nous ne prenons rien à la légère », affirme Mauricio Rodriguez, épidémiologiste et porte-parole de la Commission chargé du coronavirus à l’Université autonome du Mexique (UNAM). « Chaque pays réagit en fonction de ses propres conditions », estime M. Rodriguez qui précise que « Certains autres, en particulier en Amérique latine, ont pris des mesures plus radicales adaptées à eux ».

L’approche prudente voire attentiste des autorités mexicaines trouve son origine dans la cicatrice laissée par la précédente épidémie ayant touché le pays. Le virus H1N1 (grippe porcine) de 2009 avait en effet contaminé 75 000 personnes au Mexique et fait 1300 morts. Les mesures prises par le gouvernement à l’époque pour endiguer l’épidémie (fermeture des écoles et commerces, annulation des événements publics et campagnes d’information et de vaccination) avaient provoqué de lourdes pertes économiques pour le Mexique.

Jeudi dernier, le ministre de la Santé mexicain, Hugo López-Gatell Ramírez, a affirmé qu’il n’y avait aucune preuve scientifique que la fermeture des frontières « peuvent jouer un rôle pertinent » dans la protection de la santé publique, rapporte le New York Times.

Le ministre mexicain a également noté que son pays se préparait pour la cruciale saison touristique correspondant aux vacances de Pâques et « spring break », lorsque des milliers de visiteurs d’Amérique du Nord descendent dans les complexes touristiques du Mexique. « Limiter les vols internationaux vers le Mexique n’est pas prévu, ni même considéré », a affirmé le 12 mars dernier M. López-Gatell, cité par le Times.

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