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Coronavirus : le point sur la recherche de vaccins et traitements

Coronavirus : le point sur la recherche de vaccins et traitements

La recherche continue pour trouver un traitement et vaccin au coronavirus Covid-19 ayant causé la mort de plus de 276 000 personnes à travers le monde sur près de 4 millions de cas de contamination.

À l’heure actuelle, aucun traitement n’a encore fait la preuve de son efficacité mais quelques données encourageantes commencent à ressortir, parmi les centaines d’essais cliniques déjà lancés, rapporte La Provence.

Plus de 800 essais cliniques cherchent en effet à évaluer des dizaines de traitements potentiels au Covid-19, d’après la base de la revue médicale The Lancet, dont plus de 300 en Chine, 125 aux États-Unis et 45 en France, rapporte 20minutes qui explique que toutes les voies sont explorées pour permettre aux patients de mieux combattre cette maladie multiforme, comme bloquer l’entrée du virus dans les cellules, empêcher sa réplication, ou encore maîtriser la réponse immunitaire de l’organisme.

En Belgique, des chercheurs de l’université de Gand ont affirmé avoir découvert qu’un petit anticorps produit par les lamas s’avère efficace pour bloquer le nouveau coronavirus, revendiquant « une avancée très importante », sur la voie d’un traitement antiviral, rapporte Sud-Ouest.

En inoculant à un lama cobaye la protéine dite « de pointe » présente à la surface du coronavirus, les chercheurs ont constaté que l’animal parvenait à produire un anticorps capable de jouer le rôle de bouclier et de « neutraliser » les effets du virus.

« Notre objectif est de produire un traitement antiviral qui consisterait à administrer directement ces anticorps aux patients », a indiqué Dorien De Vlieger, une chercheuse de l’Institut flamand de biotechnologie (VIB), précisant tabler sur de premières expérimentations sur l’homme « d’ici à la fin de l’année ».

À la différence d’un vaccin, amenant le patient à produire lui-même les anticorps ce qui peut prendre du temps, selon la chercheuse, ce traitement pourrait être bénéfique plus rapidement et concerner des gens déjà malades.

En Italie, des scientifiques assurent avoir développé « le premier vaccin qui tue le coronavirus », rapporte SudInfo. Après avoir injecté le virus sur des animaux, ils ont remarqué qu’ils étaient capables de produire des anticorps qui empêchaient le virus d’infecter des cellules humaines. Pour ce faire, les chercheurs ont comparé des doses de cinq candidats vaccins différents sur des souris, à l’hôpital Spallanzani à Rome.

Ces vaccins étaient tous développés à partir d’ADN, une petite quantité du code génétique du virus ayant été injectée dans le corps des souris. Cela signifie que les doses ne sont pas faites à base d’un virus affaibli ou inactif et que le vaccin pourrait donc être produit à grande échelle en laboratoire.

Selon les chercheurs italiens, tous les candidats vaccins ont produit « une forte réponse immunitaire » en 14 jours. Deux d’entre eux, qui présentaient les meilleurs résultats, ont été sélectionnés pour une prochaine étude clinique.

Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé un candidat vaccin du fabricant de médicaments Moderna Therapeutics contre le coronavirus pour entrer dans un essai de phase II, rapporte RTBF. L’essai impliquera 600 participants et représente une « étape cruciale », a indiqué Moderna.

Le démarrage de la phase II est prévu pour le trimestre en cours. Si elle s’avère concluante, des soignants et des personnes à risque pourraient être vaccinés à l’automne. Baptisé ARNm-1273, ce vaccin potentiel pourrait être produit en Europe, en Suisse exactement, à hauteur de un milliard de doses par an.

Pour rappel, les essais de phase I ont pour but de tester la sécurité et dans une moindre mesure l’efficacité d’un produit médical. Les essais de phase II puis de phase III, conduits à plus large échelle, ont quant à eux pour but d’en évaluer l’efficacité du vaccin.

En France, la biotech nantaise Ose Immunotherapeutics a annoncé le lancement d’un programme de vaccin pouvant prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation du Covid-19, rapporte La Tribune.

Alors que 90% des programmes de recherches engagés dans le monde pour lutter contre le coronavirus portent sur les anticorps pour stimuler le système immunitaire, les immunologistes d’Ose Immunotherapeutics misent sur les lymphocytes T, efficaces sur les tumeurs. Une stratégie qui pourrait conduire à la création d’un vaccin contre tous les coronavirus, et s’il est toléré, de mener des campagnes de vaccination mondiales, comme pour la grippe.

En Afrique du Sud, une équipe de chercheurs a lancé des essais pour tester les éventuels effets protecteurs contre le Covid-19 du vaccin BCG, rapporte Le Point. L’essai s’est principalement concentré sur les agents de santé, car ils sont les plus exposés au virus. Les résultats seront rendus publics s’ils sont suffisamment positifs. 250 soignants recevront une injection de BCG et 250 autres un placebo durant ce test conduit dans un hôpital de la région du Cap.

L’OMS a cependant souligné qu’en raison d’un manque d’essais cliniques, il n’y avait aucune preuve qu’il offre une protection contre le virus. « Il existe des preuves expérimentales à la fois d’études animales et humaines que le vaccin BCG a des effets non spécifiques sur le système immunitaire. Ces effets n’ont pas été bien caractérisés et leur pertinence clinique est inconnue », a déclaré l’OMS dans un communiqué le mois dernier.

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