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Coronavirus : l’épidémie continue de progresser en France

Coronavirus : l’épidémie continue de progresser en France

La France est le deuxième foyer européen du coronavirus de Wuhan (Covid-19), une situation ayant des conséquences sur la vie des citoyens et l’activité économique du pays, notamment le tourisme.

61 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été enregistrés durant les dernières 24 heures en France. Au total, 191 cas étaient recensés jusqu’à ce lundi soir ayant causé la mort de trois personnes. La dernière victime est une octogénaire de Crépy-en-Valois (dans l’Oise, nord du pays) où travaillait le professeur de technologie de 60 ans décédé dans la nuit de mardi à mercredi à la Pitié-Salpêtrière à Paris.

Les autorités ont placé la France au stade 2 de l’épidémie, sur une échelle de 3, signe que l’objectif n’est plus de freiner l’entrée du virus sur le territoire, mais d’en empêcher la propagation. Le tourisme est le premier secteur économique à sentir les effets de la crise du coronavirus, notamment à cause de la réduction drastique du nombre de touristes chinois sur le territoire.

Les secteurs du tourisme et du luxe perdent en effet un milliard d’euros par mois à l’échelle européenne sans les touristes chinois, dont la première destination est la France. Symbole de la situation difficile pour le secteur, le salon mondial du tourisme de Paris prévu entre le 12 et 15 mars a été annulé. Il devait accueillir un peu plus de 100.000 visiteurs.

L’épidémie du coronavirus a également représenté un manque à gagner pour les compagnies aériennes françaises suite aux liaisons suspendues. Air France-KLM a notamment chiffré entre 150 et 200 millions d’euros le manque à gagner dû à la suspension des vols vers la seule Chine de février à avril.

Ruptures de stock

En parallèle, les citoyens français ont réagi avec frénésie à l’épidémie du coronavirus, prenant d’assaut les rayons des supermarchés pour faire le stock de produits de première nécessité comme la nourriture et les produits d’hygiène.

Les consommateurs font notamment des stocks de pâtes, de riz, d’huile et de produits d’hygiène comme le papier toilette et les couches pour bébés. Ces derniers jours, les ventes de pâtes ont augmenté de près de 60%. La hausse a atteint 25% pour la farine et 20% pour le riz.

Alors que des ruptures de stock ont été signalées dans certains magasins, pas de véritable pénurie n’a pour l’heure été enregistrée. Certains commerçants n’hésitent par ailleurs pas à jouer sur les peurs pour inciter à faire des stocks. Une hystérie dénoncée sur les réseaux sociaux.

La vente de gel hydroalcoolique a également été touchée par l’épidémie de Covid-19, au point où le ministre français de la Santé Olivier Véran ait demandé aux distributeurs de ne pas gonfler les prix de ces flacons de gel antibactériens. « Je demande que le prix du gel ne soit pas multiplié par le contexte. Il l’est parfois et ce n’est pas acceptable », a déclaré M. Véran, affirmant qu’il « n’y pas de pénurie de gel hydroalcoolique. Il y a juste eu énormément de demande ».

Le ministre français de la Santé a également indiqué ce mardi que dix millions de masques, qui seront distribués aux professionnels de la santé, ont été « déstockés » et sont répartis dès aujourd’hui dans toutes les pharmacies du pays.

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